Bureau de Spinello Di Maglio

" Il est évident que cela restera notre petit secret " répondit le banquier tout sourire, une lueur de malice passant dans ses yeux vairons.
Spinello récupéra son cigare dans le cendrier et le ralluma.

Impercèptiblement, il en avait profité pour déclencher l'alarme grâce au bouton dissimulé sous l'accoudoir de son fauteuil. Aussitôt, Seth et Pollux déboulèrent dans le bureau, arme aux poings, immobilisant Faéry alors que des vigiles sécurisaient les abords du bureau comme les consignes l'exigeaient.

Spinello, son cigare à la main et son Walther PKK braqué sur la fée dans l'autre, gardait cette mine satisfaite et amusée.

" Ma chère, je vous dois quelques explications sur ce qui se passe. Vous ne le savez sans doute pas, la situation le prouve, mais il ne faut jamais faire confiance à son banquier...et encore moins quand il s'appelle Spinello Di Maglio.
Vous êtes une personne hors norme, probablement trop confiante et naive pour vous dévoiler ainsi au premier venu. Et vous m'avez convaincu que vous êtes un très bon partie pour moi et mon compte bancaire personnel. "

Totalement maitrisé par les deux gardes du corps, la seule issue surveillée par les vigiles, la fée ne pouvait que subir le sort que lui réservait ce vilain banquier et dont elle ne connaissait pas encore les tenants et aboutissants.

°idiote! t'as vu dans quoi on est fourée, maintenant???°

Faery regarda les deux gorille qui la tenaient, puis Di Maglio... Elle devint floue un moment, et réaparu sous sa forme humaine. La fée avait préféré laissé son double se défouler à l'extérieur plutôt que dans sa tête... ça lui donnait toujours une de ces migraines...

Z'êtes une ordure!

La fille cracha vers le banquier. Son visage déjà couvert de crasse était tordu d'une fureur malsaine...

Le crachat éclaboussa le sous verre du bureau, n'atteignant pas le banquier comme Faéry l'aurait souhaité.

" Je considère vos paroles comme un compliment et ce geste comme une marque d'affection. "

Spinello rit à gorge déployé en voyant la fureur qui se lisait sur son visage.

" Restez calme, rien ne sert de vous enerver. Je n'ai nulle envie de vous abimer, vous m'êtes bien trop précieuse pour l'instant. Je déteste par dessus tout vendre mes acquisations en mauvais état. "

Faery ne se calma pas pour autant, regardant toujours le banquier avec rage.

un jour, vous me payerez ça... sale type, ordure...

Mais les paroles de la femme manquaient de conviction, comme si au fond d'elle, elle savait qu'elle n'allait sûrement pas avoir l'occasion de le revoir, s'il la "vendait", comme il l'avait dit...

et je ne vous appartient pas! je ne suis à personne, et surtout pas à un porc de votre genre!

"...crevure, assassin, malotrus...la liste serait bien trop longue pour être énoncé, vous en perdriez votre salive.

Spinello continuait de se moquer de la fée, de la situation. Avec quelle efficacité, il avait amené le papillon à s'engluer dans sa toile.

" Je ne souhaite absolument pas que vous m'apparteniez mais je connais quelques mécènes richissismes en quête de surnaturel qui seraient prêt à payer une fortune pour vous avoir à leurs côtés. "

D'un geste, il signifia à ses sbires d'enfermer la fée sous bonne garde.

" Ravi d'avoir fait votre connaissance ma chère et au plaisir de vous revoir....un jour. "

<HJ> je décroche pour ce soir, je m'occuperai de ta cellule et de ta vente demain si un PJ souhaite s'offrir une jolie fée. Bonne nuit et ne m'en veut pas, ce fut un réel plaisir de RP avec toi <HJ>

[j'ne connais un qui serais ravi de m'avoir... mais j'vais lui causer des problèmes, le pauvres! j'en veux à personne, le jeu, c'est le jeu... ^^']

Spinello fit signe de la tête à ses gardes du corps d'emmener la prisonnière en lieu sur, le temps qu'il puisse négocier sa mise en vente.
Cette visite inopinée avait été extrèmement plaisante et le banquier se sentait l'âme généreuse.

Il fit un bref au revoir à la fée, son sourire mesquin aux lèvres et la regarda partir sous bonne garde.

<HJ> J'ai crée ta cellule dans la partie "coffre secret", je m'occupe rapidement de ton cas ; <HJ>

Le trio entra dans le bureau, Ryan encadré par les deux gorilles.

" Cet homme souhaitait vous voir patron, il était armé et n'a pas voulu nous communiquer le pourquoi de sa venue. "

Spinello hocha la tête, invitant l'inconnu à s'exprimer.

Ryan.

Ryan entra alors dans le bureau de Spinello pour ensuite se tenir debout devant lui et ainsi lui adresser la parole de sa grosse voix mure, genre Shwarzeneger...

"Monsieur, j'ai un message pour vous provenant de mes supérieurs que je devais vous amener en mains propres."

Il mit alors délicattement sa main dans poche, regardant d'un air peu rassuré les gardes autour de lui, lentement, sans gestes brusques il en extirpa cette fameuse lettre qui attendait se cher Spinello pour la lui présenter.

"Si vous acceptez, n'oubliez pas de nous présenter ce message pour que nous puissions vous guider jusqu'a vos places qui vous sont reservées."

Lettre :

Citation :

Chere Madame, Chere Mademoiselle, Cher Monsieur,

Vous avez l'imence honneur de vous voir à l'instant offrir une invitation pour vous et votre quelquonque entourage, à venir assister à une serie de combats des plus spectaculaires réunissant un éventail de disciplines dans notre respectable établissement.
N'hésitez pas à demander divers renseignements au porteur de cette lettre, celui-là même se fera un imence plaisir de répondre à vos moindres questions en vous fournissant le plus de précision possible.
Le lieu, la date et l'heure où cette réunion sportive vous sera communiqué par téléphone ou par messagé dans les plus bref délais afin que vous puissiez gérer votre emploit du temps en fonction de la date fixée puisse vous être connue à temps pour ainsi vous faire passer d'agréable instants en notre compagnie.

Je vous prie d'agréer, chere madame, chere mademoiselle, cher Monsieur, l'expression de ma haute considération.
Cordiallement,

Les organisateurs.

Le sicilien lut la lettre attentivement.

Il sourcilla.

" Et bien puisque vous êtes là autant profiter de votre présence. Dites m'en plus sur la teneur de ces combats, sur ce nouvel établissement dont je n'ai encore eu vent...Et dieu sait que j'ai des oreille partout dans cette ville.
Et qui se cachent derrière tout ça ? J'aime savoir qui sont mes hotes. "

Le banquier attendait des réponses à ses questions, caché derrière son nuage de fumé comme à chaque fois qu'il était en pleine reflexion.

Spinello grimaça en voyant les postillons et autres sécrétions émises par son interlocuteur alors qu'il tentait de répondre à ses questions.
Réponses d'ailleurs assez floues, le banquiers s'y attendait. Ce genre d'invitation personnalisée avait pour but de garder un minimum de discrétion sur les " soirées à venir ".

Le banquier en avait assez de ce rustre qui crachotait dans son bureau.

" Très bien ! Alors comme il est écrit dans cette lettre, j'attendrai qu'on me prévienne. Je laisse le soin à mes collaborateurs de vous raccompagner vers la sortie. "

Le ton était cordial mais clair. Spinello congédiait son vis à vis sans plus de cérémonie, il n'avait pas de temps à perdre.

" Après vous, je vous en prie. " proposa Seth alors qu'il montrait la porte à Ryan.

Spinello savourait son Romeo Y Julieta lorsqu'on toqua à la porte. Il fit signe à Pollux d'ouvrir.
Le garde du corps s'executa et invita les trois hommes à pénétrer dans le bureau après les avoir rapidement jaugé. D'un simple coup d'oeil, il avait reconnut deux collègues de travail. Il ne les connaissait absolument pas mais à voir leur carrure, il compris immédiatement qu'elle devait être leur tâche.

Le banquier regarda entrer les nouveaux arrivants, son visage impassible dissimulé derrière cet incessant écran de fumée. Ce devait être ce fameux rendez-vous qui ne souffrait d'aucun retard.

Un léger sourire se dessinait sur le visage du banquier alors que le nouveau venu se rapprochait à grandes enjambées de son bureau. Il l'avait immédiatement reconnu malgré les années de séparation.
Ses traits s'étaient endurcis par le poids des ans mais Barthélémius gardait toujours ce visage doux et ce regard acéré.

Spinello dégaina un de ses cigare cubain dont il affectionnait le goût, le prix et le proposa à son ami.

" Muy bem amigo !!!! " répondit-il en ouvrant les bras, ses yeux vairons pétillant de joie.

" Je vois que tu as enfin reçu ma lettre ! "

Spinello roula des yeux en voyant son vieil ami allumer son cigare avec un "bic".

* Mama Mia !!! *

Le banquier s'empara du Roméo Y Julieta de ces mains avant qu'il ne puisse prendre une nouvelle bouffée et le déposa dans le cendrier.

" Il n'y a pas que la poste et les trains...Les espagnols eux mêmes sont connus pour leurs défauts. "

Le sicilien prit un nouveau cigare, le retira de son étui, le prépara et le tendit à Barthélémius avec une boite d'allumette.

" On allume toujours son cigare avec une allumette, jamais avec un "bic" voyons et encore moins avec un zippo, l'essence dénature son arome. "

Spinello avait tiqué et le faisait gentiment savoir. Juste histoire de tester la réaction de son compagnon d'étude. Il avait une place pour lui et souhaitait savoir s'il était resté aussi ambitieux, roublard que dans ses souvenirs.

" Quoi de neuf ? Me voilà à la tête de la plus importante banque de la ville, je gère des milliards. J'ai eu quelques déconvenues mais tout est rentré dans l'ordre et elles m'ont été propice au final. "

Di Maglio eut le regard lointain, perdu dans ses pensées...

" Cette ville est grandiose !!! Tout y est possible amigo !!! "

Barthelemius sortit son cigare de la bouche et sourit a Spinello....

Ils sont surtout connus pour leur mauvais gout, lui dit il en faisant un clin d'oeil

Il posa le cigare dans le cendrier et prit l'autre qu'il preparar tout aussi soigneusement....

*Quel Gachis*

Je vois que toi tu as reussi aussi.... La Banque Changeante.... Quel drole de nom ...Enfin ce qui compte ce sont les caoitaux et les billets....

Barthelemius tira une legere bouffée sur son cigare et la souffla en riant

Evidement que tout est possible, tu es devenus riche... Non je plaisante....Alors ... que me veux tu ... Pourquoi ne rien m'avoir dit dans ta lettre?

Le banquier se cala confortablement dans son fauteuil.

" J'ai entendu dire que tu avais facilement gravit les échelons dans ce casino à sao Paulo. D'autres bruits ont aussi couru au sujet de certaines de tes fréquentations là bas..."

Spinello tira une longue bouffée de son cigare et expulsa la fumée. Le nuage flottait autour de lui, comme un écran. Cette habitude lui était venu très rapidement après son intronisation dans le monde du business. C'était signe que le sicilien prenait au sérieux la conversation en cours, qu'il ne s'amusait plus.

" Es-tu toujours l'homme que j'ai connu par le passé ?
Avec cette ambition, cette ténacité, cette envie d'être et de rester au dessus de la plèbe ? "
Au travers de la fumée odorante, il scrutait son interlocuteur, tentait de sonder son esprit.

" Cette ville n'est pas comme les autres...Elle peut t'apporter une richesse incomensurable mais elle peut aussi te la reprendre sans crier gare. Des millions d'exploités subissent ses caprices chaque jour et je ne compte pas lui laisser l'opportunité de me reprendre ce que j'ai amassé. "

Spinello pointa le bras en direction de la baie vitrée où l'on avait vue sur tout le quartier marchand illuminé de mille feux en cette nuit.

Spinello avait remarqué le léger sursaut de son ami à l'annonce de ses relations. Il scrutait toujours l'espagnol mais décida de passer le sujet pour l'instant.

" Comment te dire..."

Il réfléchissait à la manière dont il pourrait lui décrire cette ville sans passer pour un dément.

" Nécropole ne ressemble à aucune des autres mégalopoles de ce monde. Elle a ses propres règles, la loi n'est qu'un vague concept que les puissants de cette ville bafouent en tout impunité et aux yeux de tous. Il faut être un loup pour y survivre ! "

Spinello n'osait lui dire que Nécropole était l'antichambre de l'Enfer, il était trop tôt encore pour dévoiler les secrets qui s'y cachaient.

" Oublie tout ce que tu as connu jusqu'à aujourd'hui. Seuls les plus malins ou...les plus fous gravissent les échelons de cette socièté. Les habitants de cette ville de dévoreront le bras si tu leur tend la main.
Ne respecte personne et encore moins une parole donnée si tu veux garder ta place en haut de l'échelle. "