L'émeute s'empara de l'armurerie, brisa les vitrines, pilla les réserves, et prirent toutes sortes d'armes. Mais les armes lourdes et automatiques leur étaient inaccessibles.
Arsène apparut alors dans la rue, sur un banc public, et cria :
"Mes frères d'honneur ! Nous avons fait le premier pas vers l'avenir ! Vous voilà armés et prêts à récclamer ce que vous promettent les politiciens verreux ! Allons tous ensemble jusqu'au barage maintenant ! Forçons les forces de l'ordre à admettre notre justice ! Le peuple pour le peuple, le peuple par le peuple ! En avant ! Que la fierté nous guide, et que l'honneur nous protège !"
Des salves d'applaudissements éclatèrent, et l'on distribua les armes, et ceux qui n'en avaient pas s'armèrent comme ils purent : pieds de chaises, barres de métal, ...
L'émeute alors n'avait plus qu'un seul but : le barrage.
Arsène disparut dans la foule, qui se dirigeait vers le QG de la milice.