Les catacombes - salle principale

Jean Sebastien fit signe à l'inconnue de prendre un siège pendant qu'il allait emmener la poupée de chair dans l'une des alcôves. Les deux autres vampires se levèrent et acceuillirent le nouveau venu avec spectisime.

Bonsoir... Alexandre Fauconnier... Dit l'un des vampires, brun en tenue de soirée de haute coutures avec un grand chapeau à larges bord. Sa compagne une splendide brune resta un instant à détailler l'inconnu avant de tendre sa main. Céline dit elle simplement.

Jean Sébastien revint avec un jeune homme blond.



Dorian se propose de nous rafraichir.... Dit il simplement, alors que l'homme ouvrant son col proposait une chair marqué par des traces de dents.

Armand s'inclina devant eux.

"Armand Roches-Grises ... Enchanté ...."

Il s'interrompit. Ces jeunes effrontés n'avaient pas l'air très heureux de le voir débarquer ainsi. Mais savaient-ils seulement son âge ? Un peu de respect eût été souhaitable.

"Non merci, j'ai déjà eu mon repas ce soir. Et je n'ai guère besoin de beaucoup de sang, savez vous ..."

Armand éclata d'un rire cristallin qui résonna jusque dans la plus profonde des alcoves.

Il dit d'une voix amusée, et veloutée.

"Peut-être auriez vous un clavecin par ici ? que je puisse vous montrer qu'en quelques années, je suis devenu plus talentueux que ne l'était ce cher Haydn !"

Il s'avança vers une colonne, et s'y appuya.

"Quant à ce qui est de vous rejoindre, je me demande pourquoi pareille idée me serait venue à l'esprit. Après tout, je me débrouille seul depuis la révolte de 1789, alors il me faudra d'excellente sraisons pour rester avec vous ..."

PNJ_VAMPIRE

Alexandre désigna un piano dans l'un des coin de la pièce... C'est tous ce que nous avons de ce type...

Peut être que notre maître vous fera changer d'avis...

Alexandre se leva pour ouvrir le clavier du piano. Il appuya un instant sur la dernières notes... Le son le plus grave retentit dans la demeure...

Armand s'approcha d'Alexandre. Il posa sa main sur la joue du vampire, et plongea ses yeux dans les siens. Puis il sourit et s'assit sur le tabouret du piano.

"Alexandre, n'est ce pas ?"

Il contempla le clavier, et appuya sur quelques touches.

"Il tient du miracle qu'il soit encore juste ..."

Il s'appliqua alors à faire travailler sa mémoire. Ses synapses s'activèrent, et dès lors, ses doigts se jetèrent corps et âmes sur le piano. Ne voulant pas détruire l'ambiance, Armand se contenta de jouer une petite gigue de son grand ami Mozart, et tout en jouant, il dit, nonchalant.

"Oui, votre maître ... il me tarde de le rencontrer."

Alexandre écoutait avec attention les notes qui s'envolaient dans l'air.


Nathaniel avait déambulé durant de longues minutes dans les rues... Conduisant d'une main calme la limousine. Après un trajet sans embûche il parvint au repère facilement. Et devant l'entré il donna de la corne pour que le chauffeur vienne garer le véhicule.

Dans la salle Alexandre entendant le son de la limousine partit précipitamment pour aller la garer. Le voilà... Le maître...

Les deux autres vampires se lèvèrent, Dorian tremblant et pâles partit précipitamment. Céline et Jean Sébastien mettait de l'ordre dans leur tenue. Déjà des pas se fesaient entendre sur la passerelle.

Salut à vous mes enfants ! Dit Nathaniel en entrant. Ragaillardi par sa petite virée il avait un teint rosée et la mine joyeuse. Oh s'exclama t'il, la surprise peinte sur son visage d'ange blond, il n'avait jamais eu l'air autant jeune, un enfants, qu'à cette instant... Un visiteur ! Bienvenu dans les catacombes messire. Mes enfants vous ont peut être parlé de moi... Je suis Nathaniel Du Cercle. Infant des âges et honoré maître de ce phalanstère rennaissant. A qui ais je l'honneur de m'adressé ?

Les deux autres vampires se tenaient droit, un respect teinté de joie dans leurs regards. Ils n'étaient pas des meneurs et la venue d'un maître étaient pour eux une grande joie...

Alexandre acheva de jouer la danse allègre et délicate, puis se raidit. Un autre vampire, peut être plus jeune que lui, mais imposant de charisme se trouvait également dans la salle.

Il se retourna, mais ne se leva pas. Il croisa même les jambes.

"C'est donc vous, le maître, ici ? " dit il avec une pointe d'amusement dans la voix.

"La nuit à du être fructueuse pour vous. Vous empestez, si je puis dire, le sang humain ... Et vos couleurs sont celles de l'adolescence. Vous avez du être conçu assez jeune ... Pardonnez mon impudence ..."

Il ajouta, avec une pointe d'ironie.

"C'est que vous êtes le premier maître de phalanstère que je rencontre ... je ne voudrais pas paraître ... odieux ? "

Trop tard ! Déclama Nathaniel en éclatant d'un rire aussi frais que son apparente jeunesse... J'ai juste conversé en un lieux ou le sang se vend à la bouteille... Vulgaire et charmant... Comme vous !
Et si je puis moi aussi être désagreables, je vous rappelerais que j'ai posé une question et dans ma demeure on réponds.
Gardant son air mutin et jeune sa voix toujours aussi fraiches les mots était pourtant claires, les yeux gris d'une belle froideur dardaient le vampire d'un air tranquille.

Nathaniel s'avançait vers le milieu de la pièce, sa démarche souple et féline, d'une sensualité qui s'échappait du moindre de ses geste, même les plus infimes. Il gagna un haut fauteuil de cuir bordeux au milieu de la pièce. Il s'y assit d'un bond légers, passant ses jambes sur les acoudoirs. Tous son être respirant l'enfance.

Armand se retint de rire, à la manière de Voltaire, lorsqu'il voyait Rousseau entrait dans un salon de lecture.

"Je crains que vous ne sachiez pas ce que signifie le mot vulgaire, mon jeune ami. Un être vulgaire se doit de répondre à ses congénères. Or je n'ai pas répondu, c'est que je n'ai pas l'étoffe de la vulgarité, il me semble ?"

Il se leva, et présenta une révérence.

"Je devine aisément d'où vous provenez. A votre démarche, à vos manières, je présume que vous avez été un de ces ingrats du 19° siècle, je me trompe ? Pardonnez mon impudence, une nouvelle fois, c'est que je n'apprécie guère de souffrir les dégats de l'histoire. Mais je ne rejeterais pas la faute sur un seul, ce serait faire preuve de l'égocentrisme propre à votre siècle ..."

Il éclata de rire cette fois-ci, et s'appuya sur sa jambe gauche.

"Je m'appelle Armand Roches-Grises en ce monde, et je suis feu Armand des Roches-Grises, pour vous servir. Vous n'avez sans doute pas entendu parler de moi. Il est des révolutions qui ecclipsent les rois et effacent de nombreux noms des registres .... Maintenant je vous expliquerais peut être pourquoi je me montre si ... désagréable ? Il faut dire que je m'attendais peut être à mieux de la part des seuls vampires que je connais ... Toutefois si vous ne saisissez pas l'humour acerbe des Lumières, ma foi je ne peux rien pour vous."

Il s'avança jusqu'à se trouver à un maître du visage du maître du phalanstère, chose qui semblait irriter les autres vampires. Il ajouta, avec une sensualité profonde.

"Peut-être avez vous d'autres questions ? Je serais heureux d'y répondre ..."

Armand éclata d'un rire sardonnique, qui s'échappait de son coeur mort.

"Pauvre fou ! Vous croyez peut-être m'impressionner avec vos cours d'histoires ? Croyez vous tout connaître de l'éclatante et sombre époque que celle de la pré révolte de 1789 ? Moi même je montais à l'assaut au sein de l'armée de la liberté, que vos grands parents trépignaient de frayeur en entendant la marseillaise investir les rues de Paris !"

Il se calma soudain, mais ne pouvait s'empêcher de sourire.

"Je suis né au monde de la nuit de l'autre côté de l'Atlantique. Le vampire qui m'a formé là bas portait sur lui le sceau de l'empire romain, voyez vous ... Le fameux SPQR ... Je suis revenu en France, où j'ai cherché des vampires ... mais les plus jeunes devaient me fuir, et les plus vieux, ne pas se soucier de moi ... Alors me voilà ici ! Et qu'attendais-je ? Peut-être un peu plus de distinction, de panache ... Mais enfin, je vous prie de mettre mon amertume sur le compte d'un voyage harassant. Je n'attendais rien de vous. J'ai juste été attiré par une curiosité propre à ma personnalité. Et maintenant que là voilà assouvie, je m'en remets à vos questions. C'est la moindre des choses."

Mes grand parents tremblant de frayeur... Surement. Si ils avaient pu en mourir...
Un beau légionnaires comme maître ! Quelle charmante histoire que vous me contez là ! Et comme tous ceux du premier sang il a du s'offrir aux flammes purificatrices... Mon chevalier en a fait de même...
Et j'ai moi aussi gagné les amèriques... Le Missisipie, Saint Louis et la nouvelle orléans...

Et comme vous me voilà içi... Cette ville est aussi maudite que l'on ne pourra jamais l'être...

Nathaniel s'interompit et se leva, passant derrière le fauteuil il croisa ses bras sur le faîtes du cuir.

Ainsi vous trouvez que je manque de panache ? Et à quoi le reconait on le panache s'il vous plait ! A moins que je ne confonde excentricité et panache, c'est fort possible... Je n'ai que rarement porté coeur à l'honneur et au distinctions... La bonne socièté n'a jamais eu l'unnique privilège de me distraire... Déjà repu de notre préscence... En quoi puis je insister pour garder un révolutionnaire portant la coquarde à resté avec des êtres aussi odieux que nous...

Le gamin regardait tendrement son aîné. Ses yeux gris emplis de malices.

Armand se détendit. Son argumentaire avait porté ses fruits, semblait-il.

"Le panache, vous l'avez. Par cette phases, soyez en assuré."

Il sourit, et observa l'ensemble du phalanstère. Jean Sébastien le toisait d'un oeil hargneux. Alexandre semblait plus enigmatique, et Armand n'aurait su distinguer quelle étrange émotion agitait son visage.

"Vous n'êtes pas odieux. Et vous venez de me prouver que je ne peux changer d'avis que lorsque quelqu'un me prouve que je me suis trompé. Mais n'en tirez pas quelques honneurs ... Sachez juste que je compte premièrement sur votre hospitalité, et votre refuge. Toutefois, j'aimerais savoir une chose. Pourquoi vouloir que je reste parmi vous, alors que moi même je me suis montré peu gentilhomme envers vous ?"

Et bien parfait ! J'ai du panache ! Voilà qui m'emplit de joie ! Lâchant son fauteuil Nathaniel fit quelques pas de danse qu'il finit par un réverence.

Riant aux éclats comme un gamin qui vient de recevoir un cadeau il se redressa et adressant un regard malicieux à Armand.
Vous pouvez des maintenant choisir votre alcôve... Quand à la raison de votre préscence et mon désir que vous restiez c'est juste pour rendre vie à ce lieux... Voyez vous il manque de sang froid ! Heureux de son humour Nathaniel se prit d'un rire frais. On aurait pu le prendre pour soul tellement il semblait heureux...

Armand s'inclina à son tour.

"Il me sera difficile de vous servir ainsi, en effet. Je demande à sièger ici près du piano. Car c'est ce qui agite encore ce vieux coeur, voyez vous, que ces misérables touches blanches et noires..."

Il sourit à la boutade de son ... maître ?

"Toutefois si ma loyauté vous est acquise, souffrez de n'être pour moi rien de plus qu'un allié, et peut être ami. Je n'ai de maître que moi même. Et dites à vos vampires que je ne suis pas leur ennemi, ajouta-t-il en regardant Alexandre."

Alexandre qui s'était assis sur un fauteuil, un thè brulant lui réchauffant le coprs leva un sourcil interrogateur. Il avait remarqué le manège d'Armand et se demandait plus surpris qu'indigné.

Je peux vous aider ? Demanda t'il d'un ton désinvolte mais courtois.

"Si vous savez comment remplacer la plus brûlante des femmes, alors je suis prenneur, sinon, je n'exigerez rien d'autre de vous qu'un petit peu de sympathie."

Armand replongea dans sa lecture, mes ses yeux se concentraient plus sur l'observation des alentours. Ces vampires avaient-ils seulement idée de ce que le mot sens pratique signifiait ?

PNJ Alexandre

Alexandre toussota visiblement gêné. Hum... Je vois... Je vais... Faire mon possible... Puis pour trouver une contenance le vampire passa sa main dans ses cheveux et fit semblant de reprendre sa lecture. C'était un gros livre de cuir... Une bible...

Céline observait avec tact et discrétions l'inconnu et son manège envers son frère de sang... Jean Sébastien se servait un verre de sang près du bar en chrome cuivré...

Armand reposa le livre, qu'il venait de terminer. Il se leva, et le posa sur une table dans l'alcove qui désormais était sienne.

"Un chef d'oeuvre, vraiment ..."

L'ambiance semblait parfaitement tendue. Décidément, les jeunes d'aujourd"hui n'avaient aucun respect et intérêt pour la sagesse des anciens.

Il s'installa au piano, et commença à jouer.

"J'espère que ça ne vous dérange pas si un peu de musique baroque emplit l'atmosphère. Un chanteur, peut-être ? Ou quelqu'un désireux de prendre des cours de musiques ? "

Armand sourit, et poursuivit.

"Accordez vous à moi. Vous connaissez peut-être Die Zauberflute, de ce cher Mozart ?"

Il regarda ensuite Jean-Sébastien, et soucieux de le mettre à l'aise, lui murmura :

"Vous pourriez nous chanter l'air de Papageno de l'acte II ? Ou peut-être proposer d'autres activités ? Votre ... notre maître nous appelera en temps voulu ..."

Alexandre tira quelques notes de son violon. De la musique tzygane emplit l'atmosphère.

"Votre toast ? Je peux vous le rendre, cher Alexandre" dit Armand avec un sourire amusé.

Il jouèrent alors le célèbre Aria d'Escamillo, de Bizet. A quatre mains, au violon, et à la voix, quand Jean Sébastien s'accorda à eux pour commencer à chanter :

"Votre toast, je peux vous le rendre ... seigneur, seigneur, car avec les soldats ... Oui les toreros ... peuvent s'entendre ..."