Le manoir Algoris

"Jouasses, jouasses, c'est toi qu'est pas jouasse!!"

Lança l'un des pandorres, le plus fin des trois à n'en pas douter...

Celui qui se trouvait le plus loin du jeune homme lui gueula: "Bien sur qu'on a un mandat, regarde..." Il porta la main à sa chemise.

Alors que l'attention d'Allan était retenue par ce brave fonctionnaire, il n'aperçu pas l'un des deux autres lui porter un coup de matraque, droit sur la joue. . .

La suite ne fut plus qu'une succession rapide de coups de Tonfa, puis de rangers, lorsqu'il tomba sur le sol.

Gisant au sol, Allan déglutissait difficilement, mais à travers ses spasmes, on pouvait entendre un petit rire.

"C'est bien. Je ne paie pas l'impôt sur la fortune pour que la police soit une institution qui ne fonctionne pas. Chapeau."

Malgré la douleur, et le voile sur ses yeux, il se releva, en s'appuyant difficilement sur le mur.

"Bon. Je dois vous suivre ? J'ai peur de ne pas être d'accord. Que faire ?"

Les trois hommes se regardèrent goguenards...

"Ah le c**, il a toujurs pas compris."

Ils se mirent à rigoler.

"T'es un vrai guerrier toi... mais c'est pas pour ça que nous allons arrêter de nous servir de notre gomme à effacer les sourire sur toi. Mais cette fois, c'est tes côtes qu'ont va carresser"

Joignant le geste à la paroles, ils recommencèrent dans une farandole de gestes mécaniques sur le torse du jeune homme. Sur son torse... et ses fioles...

Comme prévu, le contenu des fioles explosa, dans une détonation qui évoqua le crépitement de plusieurs allumettes. Puis cela s'intensifia. Une explosion retentit et Allan fut projeté dans le salon, le ventre brûlé au dernier degré. Il n'osait bouger les bras, de peur de les avoir perdus. Les policiers n'allaient pas mieux.

L'explosion avait ébranler les murs de pierre du manoir, et ceux-ci commençèrent à s'effondrer. Allan vit une des colonnes pencher vers lui. Il n'eut la force de l'éviter.

"Ainsi, la science m'abandonne, et l'essence des Algoris me détruit. Le gardien du jardin divin m'appelle."

Il fut écrasé sous la colonne.

Deux policiers avaient été tué sur le coup.

L'autre gisait sous des gravats du manoir, qui continuait de s'éffondrer. Des voisins avaient appelé les pompiers.