Les larmes d'un Ange

Tahariel s’assit sur le bord de la rosace. Certains carreaux du vitrail avaient été cassés, on pouvait ainsi voir sa silhouette ailée de l’extérieur. Il s’alluma une cigarette, le regard perdu sur les scènes religieuses. Il se sentait mal, déprimé. Rien de ce qu’il faisait ne semblait avoir de sens. À quoi bon tenter de sauver des âmes qui ne demandaient pas le salut ?
*Je suis complètement inutile... Je n’aurais jamais la force de continuer...*
Une larme coula le long de sa joue, suivie d’une autre. Dans un geste violent, l’ange jeta son mégot à l’extérieur et éclata en sanglots. Il murmurait sans cesse le nom de Gabriel comme une invocation, y cherchant la force de se relever et de continuer. En vain. Ce souvenir ne faisait que raviver son désespoir. Il se mit à hurler.
“DIEU SAIT QUE JE NE VEUX PAS ÊTRE UN ANGE !”

Un moteur puissant se fit entendre au dehors de l'Eglise, la porte s'ouvrit avec fracas sur un humain de stature imposante. Il n'avait au début pas vu l'ange qui était ici. Il dit en criant :

"Vient m'chercher ici saleté de mort vivant !! Non mais pis quoi encore ? On menace pas Simeon Black impunément !!"

Il vit ensuite que ce qui semblait être une humaine avec des ailes était en train de soupirer dans l'Eglise. Il ne fit d'abord pas attention aux ailes :

"Rooo, c'est pas possible, encore une nunuche qui pleure dans une Eglise !!! Tu sais pas qu'il y a plus de dieu depuis longtemps ? Ce connard nous a abandonné au profit de ces sales bêtes, les démons. Pis voila que mes victimes s'y metten aussi !! Du jamais vu !

Puis il les remarqua :

"Quoi ?! Oh nan, c'est pas vrai ça..... jdeviens fou ? D'abord des zombies dans les cimetières, maintenant des anges déchu dans des Eglises abandonnées ! C'est bien ça, t'es un ange déchu ? C'est ça ?

Il tira son shootgun au cas ou mais le peu qu'il savait sur les anges Déchus lui disait que ce n'était pas leurs style d'attaquer sans raison.

Tahariel se redressa.

*P'tain, ils ont tous décidés de venir me faire chier ce soir ou quoi ? J'peux pas être tranquille cinq minutes ?*

Tahariel se sentit profondément vexé quand l’humain lui demanda s’il était un ange déchu...

*Comme si j’avais quelque chose à voir avec ce taré de Kamikaze !*

"Déchu ? J’crois pas, non. Je suis le seul ange suffisemment con pour être resté sur Terre. Un vrai connard. Enfin, c’est ma vie, tu t’en fout, non ?"

L’ange s’alluma une cigarette et commença à se diriger vers la sortie, les mains dans les poches de son baggy.

Simeon n'était plus impressioné, il trouvait à présent cet ange pathétique, mais il savait qu'il ne fallait mieux pas se frotter à ses pouvoirs. Il savait à présent à quoi s'en tenir dans cette ville. Il se contenta tout d'abord de répondre par un simple :

"Ouais, un peu."

Mais quand l'ange était presque sortit, il dit :

"Mais alors t'es venu contre l'avis de tes euh...... supérieurs ? Quel sens de l'Ordre peu développé..."

Tahariel se retourna. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres.

"L'Ordre ? T'imagines comment les Cieux ? Un endroit plein de nuages où tout le monde est toujours d'accord sur tout ? J'te raconte pas comment c'est bordélique en vrai !"

L'ange fit une pose et tira sur sa clope.

"En plus t'es mal placé pour me faire la réflexion."

Simeon parut un peu offusqué au début mais redevint vite dans son état normal, il répondit :

"Hey, faut bien vivre nan ? Quant on est abandonné, on fait avec ce qu'on a. T'aurais du suivre les tiens et retourner dans ton paradis chaotique, y a plus rien de bon ici pour toi... Quant à mon sens de l'Odre, il n'est peut être pas identique au tien, mais je t'assure que j'en ai un. On se reverra ptèt un jour qui sait éhéh. d'ici là, t'aura ptèt compris..."

Il tourna les talons et sortit de façon décontractée. Il alluma un clope lui aussi, regarda des deux côtés pour vérifier que le mort-vivant n'était pas là, monta dans son bolide et retourna dans son QG.

*Suivre les miens ? Pourquoi faire ? Gabriel est mort...*

Tahariel regarda la voiture s’éloigner, appuyé contre la porte massive de l’église. Puis il fit disparaître ses ailes et s’en fut, pied nus sur le bitume... Peut-être vers une victoire... Peut-être vers une défaite. De toutes façons, il était trop tard pour faire marche arrière. Et “sauver l’Homme” était la dernière chose qui le maintenait en vie.

Une odeur de poussière,.....et de sang.

De la lumière,mal aux yeux.Et tu respires.....
Tu as mal aux poumons mais c'est cela la vie.Et ce n'est que le début.

Syfaël leva la tête en se disant cela.Il aperçut ainsi l'endroit où il se trouvait.Il voulut se relever mais ses mains glissèrent. et il s'étala dans cette mare.

A qui donc appartenait ce sang.Etait-ce le sien?
En tout cas il savait que là était son ami,le seul qui ne le trahirait jamais.Il en but un peu mais n'apprécia pas cela et il s'assit.

Un église abandonnée,pourquoi pas:il faut bien commençer quelque part vu qu'il ne se souvenait pas ce qu'il y faisait et bien ce serait une naissance.Il regarda la croix et cela le fit sourire.
Syfaël se leva et déploya ses ailes qui firent gicler des gouttes alentour.Mais il semblait que loin de lui,le liquide ne se sentait pas bien non plus:les gouttes le rejoignirent et bientôt toute la flaque disparut,absorbé par Syfaël à travers ses pores.

Syfaël cria un coup:"Alors c'est ça la vie"et sachant qu'on ne lui répondrait pas,il s'engagea vers la sortie.Il fallait qu'il trouve les autres élus.

Syfaël arriva sur le perron de l'église et en descendit les marches.Il se demandait s'il y en avait d'autres.
Il observait la rue et le ciel pollué où le soleil commençait à se lever.Entendant une explosion quelque part*ben déjà,pas par là*il déploya ses ailes et s'envola à l'opposé de l'explosion.

Un hélico se fit entendre dans un vacarme assourdissant, Simeon failli se poser dans l'Eglise, mais il regrada attentivement sa passagère et préféra se poser à côté. Il laissa le moteur allumé, il lui restait des reserves d'essence dans le coffre, et demanda :

"Bon alors, on fait quoi ?!"

Ashraa fremit rien qu'à la vue de l'église.... ca puait salement les bonnes intentions et pis encore : la pieuté.

" Heu ...mec..... tu comptes pas squatter le coin, si ? De toute façon pour l'arrivée discrete c'est mort. Tu dois avoir un putain d'Ange et son armée d'alertée là. Moi je dis on rentre chez toi, et on se prépare pour une attaque en regle du cimetiere. Parce que le mort, non seulement il te vole des armes, mais si on le laisse faire il va te bouffer tes futurs esclaves...et là mec t'auras plus rien ! "

Ashraa etait comme une gosse à qui on promet que Noël tombera demain et qui deja savait que ses cadeaux seraient plus beau que prevus !

Simeon, voyant l'air de la démone, ne put réprimer son équivalence pour lui, un sourire plus que sadique. Il fit tourner immédiatement l'hélico et se dirigea vers son QG. Il dit :

"Ok, on fait comme t'as dit ma jolie !! J'aime pas du tout ces rebuts du cimetière ! J'aime pas non plus que les mecs que j'envoie voir de plus près les vers de terre ressortent de leur lieu de "vie". C'est partit !!!!!! Whouuuuuuhou !!!!!!".

" Ouai mec... en plus il se permet de te voler tes flingues...sous ton nez. "

Ashraa etait en présence d'un humain tres colerique...et ca elle adorait. Ce mec avait un sacré potentiel pour un mega petage de plomb, et elle se promit d'en être responsable. S'il fallait veiller sur l'oeuf, fallait aussi faire croitre la colere chez l'espece humaine. Et son allié etait parfait....


" On s'installe chez toi...on attend le petit jour, et on l'explose !!! "

Ok, pas de problèmes !!! Y doit me rester quelque petites place dans mon humble demeure éhé.

Simeon fonçait et était presque arrivé.

( Ok... je continuerai à ta suite dans le post de ton choix)

La moto s'engagea doucement dans une ruelle près de l'église, et le vampire éteignit le moteur.
L'humain était là. Il le sentait. Il puait la peur et le désespoir, mais pourquoi ? Pourquoi cet homme qui l'avait d'abord suivit comme un mouton avait déserté. Mystère...
Sans doute une croyance absurde d'être humain. La peur des créatures des ténèbres. Une éducation -ou un semblant d'éducation- religieuse par une mère pieuse, ou quelque obscure superstition qui l'empêchait de servir le Mal. La peur de l'enfer, peut-être. Qu'importe, Sirion avait besoin de faire du sport, de passer ses nerfs sur quelqu'un. Le Viking avait été d'une grande aide pour ça, mais ça s'était finit trop vite. Forcément, il faut frapper vite et fort pour impressionner une clique de bikers en mal de sensations fortes.
Soudain, un bruit. Infime, presque inexistant. Le Seigneur de la Nuit n'y aurait pas prêté attention s'y n'y avait pas eu cette odeur. Mais elle était là, et il savait ce qu'elle signifiait. Sa proie était ici, et elle savait qu'il savait qu'elle y était. Et lui savait qu'elle savait qu'elle savait... Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles !

*Arrête de penser, cet après-midi -mais avec les nuages orageux et la pluie on aurait tout aussi bien pu être le soir- tu te défoules. Tu ne réfléchis pas, tu retrouves tes instincts de tueur. Tu traques, tu poursuis, tu fais souffrir, et tu te nourris !
-D'accord, on fait ça.*

Le vampire descend de sa moto sans un bruit, et sonde l'obscurité de la petite place devant l'église.
La Proie -car elle n'a pas d'autre dénomination, à présent- a été maline, elle a voulu aller dans le seul lieu où il ne viendrait pas la traquer. maline, mais pas assez rapide !

Soudain, il La voit, et il voie qu'Elle le voie ! Elle le regarde, le dévore des yeux, et ceux-ci s'agrandissent d'horreur quand Elle comprend qu'il L'a vu ! Elle, la Proie, apeurée. Non ! Pas apeurée, terrifiée !
Et Elle s'élance. Ses pas claquent sur le sol pavé de la petite place, sa semelle dérape, Elle glisse, se rétablie, et court vers la haute porte à double battant du lieu saint.
Sirion bondit, ses jambes le portent à une cadence effrénée, mais il sait qu'il est trop loin, sa Proie est déjà en bas des marches, sur le parvis.
Le vampire s'arrête, ses mains fines et fortes plongent sous son manteau, noir comme la nuit, et se referment sur le crosse métallique des Desert Eagle, et dans un chuintement imperceptible sous le fracas de la pluie qui s'abat sur les rues de Nécropole, les armes sortent des holsters.
La Proie gravit les marches quatre à quatre, son pied dérape à nouveau et elle s'étale durement sous le regard de marbre des anges de pierre qui ornent la façade de la maison de Dieu.
Elle se relève tant bien que mal, en haletant, et reprend sa progression.
Et le déluge commence.

A la pluie diluvienne qui s'abat sur la plus corrompue des ville, se mêle un orage de feu, un orage de fer, craché par les armes semi-automatiques du plus vieux des vampire à avoir foulé le sol de Nécropole.
Les balles sifflent dans l'air et vont s'écraser sur les portes de bois de l'église. La main pleine d'espérance que la Proie tendait vers celle-ci est séparée de son avant-bras tandis que deux balles de fort calibres sectionnent littéralement le poignet. La Proie tourne sur elle même, et s'abat sur le sol de pierre tandis que le sang se mêle à l'eau de pluie et ruisselle en bas des marches en un flot carmin.

Les Desert Eagle chromés réintègrent les holsters, et le pas tranquille du vampire se fait entendre dans le calme surnaturel qui suit la fusillade.
La Proie l'entend, Elle aussi, et Elle le voit, qui marche lentement, sûr de sa victoire, affichant un sourire cruel et suffisant.
Alors elle se met à ramper dans la direction opposée, son moignon sanglant serré contre son ventre, presque oublié dans un réflexe de survie ancestrale.
Mais une main d'airain attrape soudain sa cheville, et Elle cesse de lutter, tout du moins de lutter efficacement. Réaction futile, Elle tente de donner un coup de pied. Inutile. Elle est morte. La traque touche à sa fin. Elle se clora par la mise à mort du vaincu.
La main de fer retourne le corps misérable qui sanglote sur le sol détrempé, l'agrippe à la gorge, et le soulève. Le soulève comme s'il ne pesait rien, et les yeux fuyants de la Proie rencontrent ceux du Prédateur.
Une épée est tirée et s'enfonce dans les entrailles crispées par la peur du vaincu, et le sang s'écoule le long de la lame, et de la rainure en son centre.
Une bouche s'ouvre, découvrant une paire de crocs qui se referme sur une gorge qui palpite, affolée. Le fluide vital passe de la victime au prédateur. La traque est terminée.

Un cadavre exsangue s'écroule misérablement sur le parvis de l'église, tas de chiffons sanguinolents, et un Tueur s'éloigne, sous une pluie battante.

Syfaël arriva dans le lieu de sa "naissance".

Il poussa les deux énormes battants de porte et pénétra dans l'église.
Il pleurait de joie et de désespoir à la fois.
Il se déporta vers un bas-côté pour ne pas souiller la nef de ses pas car son sang se répandait et le suivait.Il longea donc le couloir et arriva dans le transept où il rejoint alors une absidiole où se trouvait la statue de la Vierge.
C'était l'endroit précis de sa venue sur Terre;il tomba à genoux et fit éclater son aura.
La Vierge se mit à pleurer du sang et Syfaël lui sourit.
Il parla à haute voix:

"Je suis venu ici pour que tu me montres ton amour,seigneur.

J'ai trouvé ceui que je dois servir et je le servirais.
J'ai rencontré Katan et tu as pardonné à Kamikaz.
...
...
Mais des souvenirs m'assaillent.Et je ne veux pas me perdre.
Montre moi qui Elle est,je t'en prie.
Je veux la voir encore et découvrir où elle m'attend car je le sais:elle m'attend.
Ce rêve m'a ramené la joie,alors que je ne pensais pas être capable de sourire.Mais j'y ai maintenant gouté et ce n'était qu'un songe.Permets-moi donc de toucher le bonheur,ne pas y accéder serait une trop grosse épreuve.
Permets moi de la toucher,je t'en supplie,dis-moi...."

Le sang de Syfaël se répandait autour de lui.
Aprés cette prière,le liquide se mouva et commença à flotter.
Syfaël put alors voir une silhouette se dessiner dans l'air et le sang prenait alors les courbes d'une femme.Celle-ci s'approcha et allait l'embrasser...
A ce moment,des yeux de la Vierge,une autre larme coula et la silhouette se dissout,le sang se répandant sur le sol.
Syfaël comprit le message de la Sainte:Syfaël se créait sa réponse car il était le seul à pouvoir guider son sang et la Vierge,dans son infinie bonté,lui avait fait comprendre que c'était lui,inconsciemment,par sa volonté de La trouver,qui essayait de se réconforter en se donnant l'illusion que la magie céleste allait l'aider.

*Les cieux ont mieux à faire.....merci Marie*

Syfaël se releva.Il regarda la statue sans rien penser et se mit à errer dans l'église.

Il vit la croix et le Christ dans l'abside principale,quelques tableaux représentant les Saints.Un des tableaux le fit se bloquer dans sa marche.Il lui semblait connaitre cet homme mais sans en être sur.Il s'assit devant le tableau et lut le titre de celui-ci:

C'était le Saint Jean-Baptiste(pour ceux qui connaissent je parle dun tableau de De Vinci).
Il représentait un homme assez jeune sur un fond noir,et cela était trés rare pour des tableaux religieux.Le jeune homme était représenté en buste,de profil mais son visage était touné vers le spectateur.
Il pointait un doigt vers le ciel;son sourire était trés étrange.C'était comme s'il vous disait:"moi je sais.....prend garde....le Paradis est LA récompense."
Le jeune homme émut beaucoup le demi-ange et Syfaël resta là à le contempler,répondant à son sourire en pensant
*moi je ne sais plus,mais je te crois*

Le demi-ange se releva et continua son tour dans l'église.Son trouble disparraissait et il se mettait à penser à Tahariel,Araniel et aux vampires.La situation devenait tendu mais il était prêt à mourir pour sa cause et son maître.

Syfaël se rapprocha de la sortie quand il eut une sorte de répiniscence de son passé(celui de sa vie d'ange).

Il marchait auprés d'un fleuve.Et le fleuve lui apprenait à parler car ce fleuve était le language personnifié.Il n'y a que Dieu qui pourrait vous en montrer la source mais ce n'était pas ce que Syfaël cherchait.
Il remontait des bras du fleuve pour aller au language des émotions:
Un gros bras qui coulait en tout sens,parfois à contre sens d'ailleurs mais le flux n'était pas perturbé pour autant.C'est alors qu'il la vit,posé sur la berge et penchée sur l'eau pour boire et apprendre ainsi l'un des plus difficiles des languages.
Syfaël venait souvent ici.Il aimait par dessus tout s'abreuver de ce qu'il considérait être la source et la solutions des hommes.
Il s'approcha lentement et l'observa:elle était de dos,c'était une humaine.Une de celles qui avaient eu le droit de monter l'échelle directement vers le Paradis sans passer par la case Purgatoire.Mais elle avait des ailes quand même.Dieu lui avait offert de devenir un ange pour son éternité.
Syfaël s'approcha et lui dit doucement:

"Bonjour.....
Je ne t'es jamais vu ici,tu sais où tu te trouve?"

L'ange se retourna quand elle entendit la voix et lui sourit.Dans cet étrange vision,le visage de l'ange,encore,n'était pas façonné mais il savait ce qu'elle ressentait et pouvait tout de même perçevoir son sourire.
L'ange se leva et vint lui prendre la main.Elle ne lui parla pas mais le tira vers le bords du fleuve et le fit se pencher au dessus de l'eau.
Ils se mirent alors à boire ensemble et un sentiment que Syfaël ne connaissait pas encore naquit en eux.
Elle lui dit alors:

"Je suis venu te trouver,je t'observe depuis longtemps mais tu es trop absorbé par ce que te dit le fleuve pour t'en être rendu compte."
Elle se mit à rire et la vision s'estompa.

Syfaël retrouva alors son église et la poussière.Il sourait et une vague de chaleur lui parcourait le corps.Il savait maintenant pourquoi il gardait tout en lui,pourquoi il n'exprimait pas ce qu'il avait au plus profond de ces tripes.Il se rendait compte aussi pourquoi il était conscient de devoir servir Tahariel et que c'était la seule chose dont il était sur:
Avec elle,il avait appris à connaitre le coeur de l'homme.Sa souffrance et son bonheur,sa plénitude et son trouble,ses certitudes et ses doutes.Maintenant qu'il était sur Terre,il devait utiliser tout ce qu'il avait appris du fleuve et d'elle et pour cela,servir le seul ange qui croyait encore en l'homme.Elle l'avait peut être suivi et l'attendait.Mais Syfaël ne se souvenait pas.

Plein d'un nouvel entrain,Syfaël sortit et s'envola pour parler aux hommes.

Syfaël était retourné à l'église et se rendit sous la statue où il était "né".

Il était content de ce qu'il venait d'accomplir pour l'épicier et se dit que c'était une bonne méthode.

Il se lova dans ses ailes et s'endormit l'esprit serein,pensant à sa vision et à cette femme.

Syfaël se réveilla enfin.Il avait alors trés faim et se mit en marche en sortant de l'église.

Il s'envola.

Valtiore ordonna à son corbeau d'aller voler un peu plus loin. Il ne voulait pas qu'un oiseau de malheur souille cette église. Cette église... Il y avait été envoyé tant de fois... Son père quand il le grondait... Sa mère quand elle le comprennait... tous lui disaient : "Va prier Dieu qu'il te protège"... Et il avait prier ! Oh il avait passait des heures sur les prie-dieu... A prier pour son père qu'il ne se fasse pas tuer par les ennemis financier... A prier pour sa mère qu'elle trouve le courage de s'affirmer face à un frère trop brutal... A prier pour les domestiques, qu'ils trouvent le bonheur malgré leur maigre salaire... Il avait essayé de voler pour eux... Eux qui étaient si gentils. Mais qu'avait il pu extorquer de son père, le petit Valtiore? Une paire de gifle et un gâteau sec. Toujours. Valtiore se frotta la joue. Il sourit. Arrivé devant l'autel, il s'agenouilla et joignit ses mains.

"Dieu... te souviens tu de moi ?"

Pas de réponse. Comme à chaque fois, Valtiore ferma les yeux.

"Dieu... pourquoi ? pourquoi suis je devenu ce ...ce ... monstre ... ? Je sais n'avoir pas toujours été bon... Mais qu'ai je fait qui mérite une telle sanction ? Je vais devenir un monstre qui aura besoin de tuer pour vivre ... C'est assez ironique..."

Valtiore pleurait.

Valtiore se releva, en nage, et complètement effrayé. Il ne savais pas pourquoi mais l'atmosphère de l'église, si légère tout à l'heure, s'était considérablement alourdie.
"Qu'est ce que ..." pensa - t -il.

Les statues le fixaient d'un air compatissant. Il sourit à cette diée, et une atroce brulure se fit ressentir dans sa gorge.

"Non ...pitié ..." implora - t - il mentalement.

La douleur s'intensifia et se propagea jusqu'à sa tête. Il se mit les mains aux oreilles et réprimma un cri de douleur. Il sortit de l'église et s'afaissa sur une butte près du parvis. Son corbeau vint se poser de vant lui. Son destin le rattrapait, et il ne pouvait résister...
"Quelle torture..."

(on n'a le droit d'etre a deux endroits a la foi??)

(a moins d'avoir le don d'ubiquité, non )