palace de Ludwig

Quelques jours plus tard, Ludwig s'éveilla.

*gnné?*

L'homme se retourna, la tete dans son oreiller, ronchonnant.Soudain, Il tomba se son lit. Il se prit sa couverture sur la tete, et resta la étendu.

*bordel, pas moyen de dormir dans cette foutue ville...*

Il se réveilla vingt minutes plus tard, et cette fois ci, il se leva. Lentement mais surement... Une fois debout, et à moitié déshabillé, il se dirigea vers la cuisine, d'une démarche incertaine, tout en s'appuyant contre les murs. Il arriva dans le salon.

*ras le bol...allez, un ptit vere de schnaps et tout ira mieux...*

Il se dirigea vers un placard et en sortit une bouteille de pernod, dont il retira la bouchon. Il en but un verre, cul sec, avant de se mettre à tousser. D'une part il l'avait avalé de travers, et en plus, c'était pas du schnaps! La nécropole était vraiment une ville pourrie jusqu'à la moelle, meme pas moyen de différencier deux bouteilles...ou bien était il malade? Peu importe, il s'en foutatait comme de Dieu.
Quand la toux fut passée, il retourna à la cuisine sans se tromper cette fois, et il vida d'un trait une cafetiere pleine de café, froid évidemment.
Ben oui, froid.

*BORDEL, MEME PAS QUELQU'UN POUR CHAUFFER LE CAFE!!!!!!*

(soupir)

Il alla mettre un pantalon et une chemise, quand il se rapella de quelque chose: Il devait "déballer Sarah et Cynthia".

*J'ai la flemme, mais il faut bien...*

Il se grouilla de finir de s'habiller, comme à son habitude, tiré à quatre épingles. Quand il eut terminé, il sortit et monta dans sa bagnole. Un connard avait rayé la peinture de la Mercédes, c'est alors que le chirurgien apercut un groupe de collégiens qui rentraient chez eux, sans doute innocents. Un sourire éclaira son visage rasé de près. Il démarra sa berline et fonca sur le petit groupe. Il freina juste avant de les écraser: les sang sur le pare brise bien sur! il aurait l'air de quoi avec sa bagnole crade? Il renonca alors a sa petite vangeance et fonca vers le Bar, QG des Nox, esperant bien rencontrer Sereiguena.

Une table, deux chaises...du sang...Le bouche pateuse, les doigts poisseux, le cou douloueux... Ludwig se leva lentement. Il était habillé comme quelques jours plus tot, losqu'il était parti en trombe du bar et qu'il s'était retrouvé planté comme un con sur les docks avec ce type bizarre...Cet enfant de catin qui après lui avoir taxé une cigarette s'était jeté sur lui et lui avait sucé le sang, avant de partir sans raison apparente...L'homme alla s'asseoir sur la chaise la plus proche. Il était tout sale, mais peu lui importait. Ce salaud qui lui avait pompé son hémoglobine allait le regretter. Il allait le regretter...
L'homme retira tous ses habits et alla prendre une douche. Une bonne douche bien chaude. Il entra dans la cabine et ouvrit les robinets: l'eau froide fut progressivement remplacée par de l'eau tiède, puis de l'eau chaude...puis de l'eau brulante. La sang coagulé se dissout dans l'eau et ruissela sur son corps avant de venir teinter le sol de la douche.Il prit alors une bouteille de shampoing et commenca à se laver lentement, ses gestes ralentis par la fatigue... Il effaca toutes les traces de saletés, toutes les taches de sang seché, les saloperies collées dans ses cheveux, ou encore la crasse sous ses ongles, puis, après etre resté immobile sous le jet d'eau brulante dans les ondées de vapeur, il coupa brusquement les robinets. L'eau s'arreta de couler derechef. Il ouvrit la porte à la volée.et manqua de tomber sur le carelage de la sale de bain. Après s'etre passé une serviette autour de la taille, il entreprit de se raser consciencieusement tandis qu'un vent infernal frappait les fenetres, accompagné par une grèle féroce. Heureusement il avait des doubles vitrages, sinon il aurait règné un boucan et un froid assez monstrueux dans son appartement. Il sortit de la salle de bain après s'etre mis un peu d'eau de cologne et prit la direction de la cuisine histoire de casser une petite graine. Une fois entré dans la pièce, il sortit une bouteille de lait du frigo et, se munissant d'un paquet de corn flakes, se confectionna un bon petit déjeuner, qu'il dévora rapidement. Comme il avait encore faim après cela, il s'en resservit un bol qu'il mangea tout aussi vite, avant de se lever. Il alla se brosser les dents. Lorsqu'il découvrit ses canines, il repensa à celles du buveur de sang...Ah le salaud...ah le salaud...Il allait lui peler la face avec un économe la prochaine fois qu'il le croiserait... Si prochaine fois il y avait bien sur. L'homme retoucha sa jugulaire. la plaie était recouverte par une croute irrégulière et distendue. Il alla s'habiller rapidement d'un pantalon de flanelle grise sombre, de chausettes de laine, de chausures noires en daim, ainsi que d'une chemise blanche faite sur mesures dont il releva le col, et d'un pull noir à col roulé en cachemire. Il colla sur sa blessure un pansement avant de remettre ses habits en place. Il coiffa rapidement ses cheveux d'un blanc pur et se frotta légèrement ses yeux rouges clair. C'est ca d'etre albinos...Saloperie.

Après une toilette sommaire et quelques baillements, l'homme mit ses lunettes noires, un chapeau de feutre et son manteau trois quarts. Il alla dans le garage et monta dans sa voiture. La jauge d'Essence était défectueuse, il lui restait encore au moins 30 litres de carburant. Il tourna la clef de contact et pressa le bouton d'ouverture du garage, avant d'allumer phares et feux de position et de brouillard. Ca ne serait pas de trop avec le blizzard que régnait dans la ville... Il vérifia sur le siège passager s'il avait tout ce qu'il lui fallait: son porte feuille était dans la boite à gants, ainsi que son pistolet 9mm, et sur le siège passager, l'étui de son arbalète ainsi que sa malette de médecin étaient bien attachés, comme d'habitude. Il n'en aurait pas besoin pensait il, mais il vaut mieux avoir toujours tous ses attributs à portée de main... Lorsque la porte commenca à s'ouvrir, il passa la 1ère, et dès que la porte fut ouverte, il relacha l'embrayage et la voiture s'élanca vers les QG nox, histoire de rendre une petite visite de courtoisie à Sereiguena. Il ne l'avait pas vue depuis longtemps, et les clients, il faut les soigner...à tous les sens du therme. La porte se referma lentement alors que la voiture fuguait dans le blizzard...

Un cadeau t'attend dans ta boite au lettre.
Il s'agit de deux magnifiques yeux bleux emballé dans du papier orange.

Joyeux Noel!