Comme Shadow l'avait espéré, certains habitants du quartier commençaient à sortir de chez eux, armés de simples battes de baseball ou de club de golf. Hésitants, ils n'osaient s'aventurer au pillage, ne sachant pas combien de temps la panne de courant durerait.
Les Sharks arrivèrent en moto, et aussitôt balancèrent des cocktails Molotov dans les vitrines. Comme la nuit venait juste de commencer, beaucoup de commerçants n'avaient pas encore baissé leurs rideaux de fer.
Shadow descendit de sa moto (une vieille HONDA probablement trafiquée par un ado boutonneux fan de tuning) et observa le spectacle. Le fleuriste, le bijoutier, le magasin de vêtements, le libraire, tous étaient en flamme, la pluie ne pouvant s'infiltrer à l'intérieur même des magasins. Un magnifique spectacle pour un serviteur de la colère digne de ce nom. Et un spectacle utile, qui plus est.
*Détruire les commerces est un bon moyen de paralyser la ville d'un point de vue économique.*
Shadow entendit alors au loin une sirène de police. Difficile de savoir dans quelle direction elle se dirigeait.
Shadow observa les habitants du quartier : ils n'osaient de montrer, de peur de subir la colère des Sharks, mais le vampire savait qu'ils finiraient le travail et pilleraient les magasins dès que la petite troupe serait repartie. Peu importe si ils étaient pauvres ou plus fortunés. Grâce à cette foutue société de consommation, naturelle mais poussée à l'extrême par les humains, il y a toujours quelque chose qu'on ne peut obtenir mais que l'on désir.
*L'opportunité crée la prise de risque. Les humains sont ainsi fait...*