Perdue

-Willizie... Willizie!

La voix cristalline avait retentie au coin d'une ruelle. La lumière blafarde ne pouvait faire disparaître l'ombre qu'elle était. Son pied nu foula un journal déchiré par terre mais elle n'en avait cure - elle prenait l'habitude de la misère de cette ville.

Puis un miaulement répondit à son appel, un chaton aussi noir qu'elle vint se frotter à sa jambe. Exile sourit puis la prit dans ses bras.

-Vilaine, tu sais que c'est dangereux de te promener seule.

Insolente, Willizie frotta son museau contre le menton de la jeune fille. Celle-ci continua à marcher, un maigre baluchon dans l'autre main. Sa tête était recouverte d'un pauvre tissu masquant son visage, tel un masque ephémére.

Elle avait faim surtout, mais elle n'avait plus que quelques rations alors elle devait économiser. Voilà quelques jours qu'elle errait, sans trouver de travail, se faisant insulter dès qu'elle allait à un endroit se proposer. Elle devait la tranquillité de son sommeil à son chat qui veillait la nuit alors qu'elle se dormait ci et là dans la rue. Elle le reposa d'ailleurs pour marcher à ses côtés.

Elle leva ses yeux bleus au ciel un instant, de désespoir. Aller quelque part, oui mais où?

Oscar secoue le tête, caresse son maillet et reprend sa marche

" Ils seront jugés et sévèrement condamnés pour ce qu'ils nous ont faits, je vous en fais la promesse " dit-il les dents serrées.

Oscar entendit soudainement un vois cristalline résonnée dans les ruelles désertes de la ville. Un genre d'appel mais qui n'avait rien de désespéré...la voix était mélodieuce et douce. Et ça provenait d'une rue adjacente.

Oscar continue à marcher en se guidant de la voix pour se diriger.

Au tournant de la rue, Oscar aperçut une gamine à la peau sombre, difficilement répérable malgré l'aube naissante.

Oscar continue sa marche en direction de l'être qui marche lui aussi dans sa direction et remarque le chat qui la suit

* Que fait une gamine avec un chat à une heure si matinale ? *

Elle se figea, puis releva la tête. Un homme lui faisait face, incongru parmi ce décor par son côté posé et sans bavure. Elle le fixa d'un air vide, se contentant de l'observer. L'avait il entendue? Ou cherchait il autre chose? Exile croisa les mains devant elle, sans savoir quoi penser... tout était si hostile, sans espoir, il valait mieux être prudente. Sur la défensive, elle attendit de voir si elle devait s'enfuir ou si cet homme qui qu'il soit pouvait lui apporter quelque chose.

Puis, hésitante, elle se décida à parler, ou du moins elle se força à le faire.

-Cherchez vous quelque chose?

Oscar fut surpris que cette gamine ose lui adresser la parole. Il n'y avait rien de repoussant dans son physique, il n'inspirait pas confiance mais les gens l'ignoraient en général...du moins, il s'arrangeait pour qu'ils aient cette attitude.

Il repéra tout de suite que la gamine n'était pas à l'aise, il essaia donc d'adopter une attitude cordiale et avenante et répondit :

" Je cherche un hôtel et un endroit où prendre une collation mais je crois pouvoir me débrouiller seul pour trouver ces endroits "

L'ancien juge adopte son regard habituel lorsqu'il questionne quelqu'un

* Oscar plisse les yeux et scrute la jeune interlocutrice *

" Je me demandais : cette ville est étrange, le quartier n'a pas l'air sûr, j'ai l'impression. Que fait une jeune fille comme vous dans ces ruelles au levé du jour ? Et seule de surcroit ! "

Oscar attendait une réponse précise, sa rencontre avec le prêtre et la jeune fille dans ce lieu de débauche avait été un fiasco pour lui et il souhaitait en apprendre plus sur cette ville et sur ses étranges habitants.

Oscar esquisse un sourire timide même si ce geste ne lui est plus familier depuis longtemps.

Elle ne rendit pas le sourire, restant de marbre.

-Je pourrai en dire de même pour vous, vous êtes seul dans cette triste ville.

Il n'y avait pas d'insolence, ni de ton particulier d'ailleurs dans ce qu'elle avait dit, juste un simple constat. Exile l'observa en silence, intriguée par le maillet à sa ceinture. Quel drôle d'homme! Il avait si normal et si étrange à la fois par rapport à tout ce qu'elle avait pu voir... qu'elle se demandait quelle était la norme dans cet endroit.

Willizie miaula faiblement, puis se montra hostile vis à vis d'Oscar. La jeune fille savait que son chat n'aimait guère les autres personnes, à part elle mais elle ne pouvait rien faire pour "excuser" son attitude.

Le chat jura en direction de l'ex-juge mais ce dernier ignora totalement l'animal se concentrant sur ce semblant de discussion. Il prit pour une fois, le temps de répondre...il était bon aussi de discuter sans rechercher quoi que ce soit.

* Bon, c'est pas gagné d'avance mais essaie de te montrer affable. C'est une gamine, tu risques de l'effrayer après tout. *

" Et bien, je suis arrivée en ville la nuit dernière. Je n'y connais personne encore et disons....que l'ambiance de cet endroit est particulier..."

" J'ai plus l'habitude de la campagne " mentit-il.

Alors qu'il lui répondait, Oscar aperçut la gamine scruter son maillet.

Oscar effleur légèrement son maillet

" Juste un souvenir " dit- il.

Aussitôt il enchaina le plus aimablement possible " Et toi, jeune fille, tu es perdue ? Je suis surpris de te voir dans ces ruelles au petit jour "

* Elle va te prendre pour un pervers, c'est clair ! *

Padre avençait tranquillement dans la rue, sans s'embarrasser des effets de lumières qui se reflétaient des fenêtres sur ses petites lunettes rondes. Son esprit était ailleurs. Son estomac se rappella à son bon souvenir... il n'avait rien avalé depuis la veille.

Alors qu'il tournait au coin d'une rue, il aperçut au loin une silhouette familière en pleine discussion, avec ... quoi au fait?? Une étrange ombre noire qui semblait planer à quelques centimètres du sol!
Il s'approcha lentement, une main dans le dos de sa soutane, le chapeau rabattu sur la figure.
Une fille! Il ne s'agissait que d'une fille, mais sa peau sombre... par l'Enfer!! Quel malheur avait bien pu à arriver à cette demoiselle pour qu'elle encourt ainsi une damnation eternelle??

* Que nous le voulions ou pas, nous sommes tous les enfants de Dieu....*

Le père s'approcha en faisant claquer ses bottes sur le pavé afin de ne pas surprendre les personnes présentes.

"Eh bien Oscar!! Il semblerait que les tortueuses routes de nos destins se soient liés pour un moment!!" déclama t il avec un sourire avenant..

Il se tourna vers la demoiselle, ota sa galure et hocha de la tête dans sa direction avant de se présenter.

" Père Clarence, pour servir mademoiselle. J'ai entendu l'un de vous se plaindre des cris de son estomac... Le mien étant également dans l'expectative d'un bon repas, je propose de me joindre à vous dans le but de les remplir rapidement. "

Son sourire s'agrandit alors qu'il tendait la main au juge...

Un père? Exile haussa un sourcil, se donnant un instant de réflexion... Ah oui, elle se souvenait d'une religion dans laquelle un homme se prenait pour le père des autres, et que ces autres se prenaient pour des frères et soeurs sans lien de sang. Elle connaissait aussi l'hypocrisie du milieu, ils prèchaient la lumière alors qu'ils s'enfermaient dans des tombeaux nommés cathédrales et d'autres choses plus sordides. De plus, ce père avait l'air si sinistre qu'elle ne savait quoi penser, mais un mot retint son attention: manger! L'énergie du corps, la source de vie et un instant de plaisir.

Puis, la tristesse passa dans ses yeux déjà mélancoliques d'aspect - elle n'avait déjà pas beaucoup d'argent et elle ne savait rien de ces gens là. Elle décida de répondre à la question insistante du juge.

-Croyez vous que la misère et la différence permettent de donner un toit aux errants?

" Père Clarence, en voilà une surprise ! " s'écria t'il en saluant le nouvel arrivant.

" Il est certain que nos chemins se croisent régulièrement depuis notre arrivée en ville !! " répondit l'ancien juge en opinant du hochet.

Voir une tête familière dans ces ruelles désertes reconforta Oscar qui n'en avait pas pour autant oublié la jeune fille que le Padre saluait à son tour.

Oscar regarde la gamine tout sourire et remarque le voile de tristesse qui habitait son regard

La question qui retentit destabilisa le juge mais il répondit sans équivoque :

" La vie est faite d'injustices petite....Mais si tu as faim, je ne vois aucun problème pour que tu te joignes à nous. Pour ce qui est d'un toit...Nous verrons cela une fois le ventre plein ! "

" Au fait, je ne me suis pas présenté : Oscar Gheko ! "[/i]

-Exile.

Sa voix sans timbre semblait avoir perdu ses accents colorés quand elle avait appelé son chat. En décroisant ses mains, les bracelets d'argent tintèrent au passage faiblement.

Elle pencha la tête sur le côté, comme pour avoir une autre vision des choses. Elle se méfiait toujours d'eux mais préférait voir de quoi il allait en retourner. De toutes façons, quoiqu'il arriva, ses jambes agiles la porteraient loin du danger.

" Alors voilà qui est réglé ! ", conclua l'ex juge.

" Partons à la recherche d'un endroit où la nourriture est saine et bon marché ! "

Oscar reprit sa marche, suivit par ses 2 compagnons ?

Elle suivit le juge, non sans appréhension. Quant à Willizie, elle avait comme disparue mais Exile ne s'inquiétait pas outre mesure - les chats savaient retomber sur leurs pattes et elle la reverrait bientôt.
Ses mouvements fluides et presque aériens par l'effet de sa jupe montraient une agilité sans faille. Essayer de l'attraper équivaudrait sans doute à essayer d'attraper un oiseau.

[hrp]Rendez vous dans quelle partie du forum?[hrp]

Padre Clarence emboîta le pas de ses deux compères. Bien vite, il les laissa discuter derrière lui et les devança pour retrouver le chemin d'une gargotte quelconque dans laquelle chacun d'eux pourrait convenablement remplir son estomac. Ses pas le poussaient sur le bitume, et il entendait le rire de le jeune enfant pendant qu'oscar lui racontait Dieu deul savait quoi.

Au virage d'une rue, il arriva dans une allée vide dont la majorité des constructions semblaient abandonnées, un vent rapide soufflait , s'engouffrant entre les batisse, soulevant le lourd manteau de cuir et plaquant la soutane contre son corps.

Seul, au milieu de la rue, une grande chose rouge parlait, la tête en l'air. Lorsque Padre leva les yeux , il vit une silhouette en conversation avec l'homme en rouge, qui portait... Une armure????

La chose aprlait avec ... Naëlle!!!!

Il plaqua ses mains sur ses fusil et avança prudemment, sans faire de bruit.

* Allez, sucker, fais un mouvement trop rapide... une seul...*

Son souffle ralentit, sa machoire se ressera sur son cigare; derrière les lunettes fumées, ses yeux se rétrécirent ne laissant plus passer qu'un éclair dur et froid. On ne touchait pas les gens qu'il aimait!

[hrp]Exile se méfie, comment pourrait elle rire avec un individu qu'elle connait à peine? Evite de jouer les pjs des autres ce serait gentil merci :] Oscar, rendez vous Habitations là où on postera si tu es perdu.[Hrp]

Mille excuse.... c'était pour la poesie d'écriture....recommencerais pas
mea culpa

Un vampire traîne dans les rues, l'oeil agard. Elle était perdue et cherchait un humain pour étancher sa soif et combler le trouble dans son esprit.
Disparue depuis plusieurs mois, elle revient parmis les non vivants.
La seule chose qui pourrait l'aider à retrouver la mémoire, c'est cette carte d'un bar, celui des Nox, avec le numéro d'une certaine Sereiguena...
Il lui fallait donc retrouver ce bar et parler aux Nox...

Le soleil se lève, le Vampire panique et cherche où se cacher. Les rues sont désertes et austaires. Saragayana son capuchon sur la ête trotte doucement pour trouve un bar, un hotel. Les quelques billets dans sa poche pourvoieraient à sa fuite.

Tiphaine arriva dans la ruelle, elle fit un tour sur elle-même, mais à sa hanche au cas où elle aurai à sortir sa dague.

"Désert..."

Puis elle se mis à marcher calmement dans la rue, pour "observer", toujours à l'affût d'une quelconque attaque.

Le vampire tapi dans l'ombre, à l'abri d'un carton humide et puant observa la jeune femme. Elle se demandait combien de temps elle pourrait encore rester à l'abri de ce toit de fortune.

Tiphaine marchait encore et encore, les yeux fixé sur les cartons : elle avait comme un présentiments, une quasi-certitude que quelque chose était là mais était incapable de déterminer de quoi il s'agissait, par el manque d'expérience.

Elle s'approchait doucement, bras droit tendus au bout duquel était son arbalète de poignet.

"Oui je suis là enfin !"

Un court silence se fit, Tiphaine continuait d'avancer lentement vers les cartons.

"Excuse-mwa, mais j'ai pas confiance pour l'instant, j'ai comme el sentiments qu'il y a quelqu'un, je sais pas pourquoi !"

Le vampire se sentant menaçé se mit à l'affut. Saragayana, main sur sa dague, toujours à l'abri du carton, guetta l'approche des deux jeunes femmes qui suspectaient sa présence. La nuit était tombée et la situation aurait pu être à son avantage si l'une d'elles ne la tenait pas en joue. Sa dague était bien menue face à la puissance de l'arbalette avec laquelle la jeune femme inspectait les lieux. Elle se demandait comment il lui serait possible de se déguager d'une situation si mauvaise. Elle était à cran et certaine que ces deux femmes en voulait soit à sa vie soit à son argent.
Elle tenterait alors un assaut dès que la fille à l'arbalette serait assez proche...