Quand l'autorité devient despotisme

Lestat, étant assoiffé de sang, marchait lentement à la recherche d'une victime, peu importe soit-elle. Homme, femme, enfant, vieux, jeune, ce n'était que du détail et Lestat n'allait pa faire attention à quoi que ce soit. Mais bien que le choix ne manquait pas, le problème étant que ces personnes étaient bien souvent en groupe, et Lestat ne voulaient pas trop se faire remarquer. Il longea alors la caserne des gardes côtes lorsque quelqu'un l'interpella :

"Halte brigand ! dit la voix
- Quoi ? mais je n'ai rien fait, vous devez certainement vous trompez monsieur, je ne suis qu'un simple habitant en quête du bien qui manque particulièrement dans cette ville.
- Ainsi tu oserais critiquer cette ville !
- Mais rendez-vous à l'évidence, on ne peut pas faire de bonne ville avec une mauvaise population.
- Ainsi nous sommes mauvais, ceci est un outrage et vous allez le regretter, dusse être à l'instant ou dans plusieurs années.
- Que c'est regrettable, une personne aussi corrompue que vous, ne gagnez-vous pas assez ou manquez-vous d'argent ?
- Tentative de corruption ! Cela va vous coûter cher !
- Ce n'était qu'une simple question, pourquoi vous énervez-vous ainsi ? Est-il si difficile pour vous de vous rendre compte de la faiblesse de cet Etat ?
- Donc nous sommes faible, moi peu intelligent ! La seule solution que je vois à l'instant c'est de te faire comprendre ce qu'est l'autorité dans cette ville. Tu oses critiquer un agent en fonction !
- Mais..."

Lestat n'eut pa le temps de finir sa phrase que le garde côte brandissait déjà une matraque, frappant dans ses mains et courant vers celui qui l'aurait offenser. Le garde côte n'était vraiment pas digne de confiance, au moindre reproche sur n'importe quoi et il fallait alors employer la répression pure et dure.

*Quelle imbécilité profonde. On croirait voir un futur Hitler. Encore obligé de se battre, ce n'est pas que je n'aime pas ça, mais il faut "purifier" cette ville...*

Alors que le garde côte fonçait droit sur Lestat, celui-ci observa attentivement les alentours très brèvement car sinon l'autorité aurait raison de lui. Le garde côte se trouvait alors tout près de Lestat et chargea son bras qui tenait la matraque dans la main pour frapper à la verticale, vers le bas pour gagner de la vitesse et profiter de l'attraction terrestre. Ce qu'il ne savait pas, c'était que Lestat était un vampire, donc doté de pouvoirs surnaturels et en l'espace d'une demi-seconde, Lestat se retrouvait derrière le garde côte qui n'avait rien vu. Malgré la soif qui lui serrait les entrailles, Lestat voulait tout de même jouer avec sa victime, plaisir diminué par l'irrésistible envie de se nourrir. Tandis que le garde cherchait devant et sur les côtés, Lestat desserra sa ceinture pour décrocher la faux qu'il empoigna rapidement avant de légèrement pousser le garde côte. Celui-ci revint à à lui aussitôt après avoir retrouvé l'équilibre et retenta de charger - il sembalit ne pas avoir vu la faux, aveuglé par sa confiance en lui-même - si bien que Lestat frappa avec le manche de la faux qui atterit directement sur la gorge du garde côte, qui sembla s'étouffer par la suite. Il se tenait fermement la gorge pour tenter de calmer la douleur, mais Lestat frappa la main qui tenait la matraque d'une force qui fit exploser les os de la main du garde côte. Puis il lui souffla, le garde sans moyen de se défendre, préoccupé par la douleur :

"Pourquoi se cramponner fermement à une gorge qui fait souffrir alors que tu va mourir ? Eh oui, ta vie s'arrête dans les minutes qui suivent..."

Puis Lestat sauta presque au cou de l'homme qui tentait de repousser Lestat maladroitement. Mais parvenir à faire reculer un vampire qui avait déjà planté ses dents dans le cou relevait de l'impossible pour un human banal. Sous la surprise, l'humain tentait de le repousser par l'arrière, ce qui manquait de force d'autant plus que celles de cet humain diminuaient au fil du temps que Lestat s'abreuvait. Lestat sentait tout d'un coup plus aucune résistance, l'homme était mort ainsi. Profitant que la mer ne se trouvait pas très loin Lestat balança le cadavre avec un matériau assez lourd avec pour qu'il ne flotte pas. Puis il se rendit compte que Victor ne le suivait plus, peut-être se retrouvrait-il par la suite, seul l'avenir le dira. Il reprit alors la route sans destination précise.