La boutique d'un luthier abandonnée

Tahariel marchait tranquillement sous apparence humaine, une Malboro à la bouche. Il s’était détaché les cheveux et ressemblait plus que jamais à une jeune femme (un peu planche à pain mais bon… ). Il s’arrêta devant la devanture d’une boutique abandonnée. Derrière la vitrine, un violon au bois d’un noir profond gisait, couvert de poussière. C’était étrange, personne ne l’avait volé ni même détruit. Comment se faisait-il qu’il soit encore là ? Impossible à dire.
L’ange entra dans la boutique. Elle était vide, à l’exception du comptoir et des étagères. D’après la couche de poussière qui couvrait le sol, cela faisait bien deux ans que personne n’était entré.
Tahariel prit l’instrument oublié entre ses mains et souffla dessus. Un nuage grisâtre s’éleva, le faisant suffoquer à moitié. Entièrement noir à l'ecxeption d'un mince filet doré, le violon dégageait un magnétisme incroyable. Alors l’ange récupéra l’archet, le rangea avec l'instrument dans un vieil étui mangé aux mites et déposa de l'argent derrière le comptoir. Il ressortit.
Il sortit, étrangement bien, comme s'il venait de sauver une vie. Ce qui n'était pas si éloigné de la vérité... Chaque violon a une âme, aucun ne dégage la même aura. Détruire un violon, c'est détruire un être. Le laisser à l'abandon c'est le laisser mourir...
Tahariel s'éloigna...

» dans une boutique de fringues