Visite tardive du cimetière (post libre)

Aprés avoir couru depuis l'hopital jusqu'au cimetière, John s'arréta et appuya ses mains contre ses genouts, la tête baissée, complètement exténué.

Il se redressa ensuite et commença à marcher entre les tombes.

*Je n'avais même pas remarqué qu'il faisait nuit...cette endroit me fou la chaire de poule.*

Il frissonna et ferma sa veste en cuir pour ne pas ressentir le léger vent qui passait dans le cimetière.

*Il n'y a vraiment personne ici, même pas un gars qui s'occupe du cimetière, rien.*

Tout en continuant sa lente marche, John observait les différentes tombes, certaines étaient magnifiques, d'autres plutôt simples.

Il trouva un banc en pierre et décida de s'assoir.

John sortit un paquet de cigarette de la poche droite de sa veste. Il en prit une qu'il porta à la bouche, et l'alluma avec son vieux zippo.
Tout en rangeant son paquet, il prit quelques bouffées de fumé, observant toujours les tombes aux alentours.

*Je ne sais pas où dormir cette nuit, alors autant ne pas dormir et se ballader dans la Nécropole.*

Il attendit, tout en tirant sur sa cigarette, comme si il avait un presssentiment, comme si il savait qu'il allait se passer quelques chose.

(HJ : Post libre, si vous voulez venez poster ici.)

Plus de cinq minutes qu'ils marchent, lui et ses immortelles amis : sa guitare et son chagrin... Les bottes de cuirs résonne moins sur le béton que le bruit d'eau de ses pleurs...
Son coeur bat avec le son mate pour guide... Silhouette entièrement conditionnée par son chagrin déjà si vieux et pourtant si vivace... Plus de 6 ans... Sept ans peut être...
Mais qu'est ce que le temps... Sinon qu'un repère, lui les a déjà perdu ses repères, son monde s'est effondré dans ce bar....
Son armure construit seconde après seconde, minutes après minutes, jour après jour, nuit après nuit, des semaines, des mois et des années à se construire une armure incassable contre le chagrin submergent et dévastateur... La douleur en fondation et la musique en ciment. Elle auraient du résister à l'injure du temps, Résister aux tempête des âges, rire devant la masse des chagrin du monde....

Mais elle à céder... Sans aucune raison, avec aucune explication... La brèche s'est agrandi et le chagrin la submergé... Ses yeux se sont taris maintenant, des gouttes d'eau ne sont rien devant la misère qu'il l'envahi...
Le coeur s'est arrêté quand le bruit d'eau s'est tu puis à repris son activité mais sans rythme, sans guide le coeur bat à coup sourd dans la poitrine, comme si il voulait sortir, comme si plus rien ne pouvait le contenir...

La guitare frotte contre le sol, négligemment traîné par un bras flasque et sans volonté autre que se perdre dans le méandre de ses rues peu à peu envahis par l’armée des ombres...
La nuit tombe sur la ville et déjà dans le coeur de Cid elle à déjà fixer son emprise.
Les bras de la douleur emprisonne le coeur, dernier rempart, dernier parapet avant que le coeur ne puisse se jeter dans le vide...
Un grand saut à la rencontre de son âme qui chute déjà...

Cid s'est perdu... Il à lâché sa guitare il y a quelques minutes, le bruit sourd des cordes qu'on abandonne ne la sorti de sa rêverie... Rien, pas même un regard en arrière sur son instrument, il à continué sa marche solitaire...

La grande silhouette dégindaient arrive aux portes du cimetière... Cid ne voit pas les tombes... Il marche pourtant à travers elles... Ces bottes foulant l'herbe humide... Un homme sur un banc...
Les mots qui ne sortaient plus depuis de longues minutes de la bouche de Cid se bouscule... Un cri ne serait pas suffisant alors c'est un murmure qui sort... Les grandes douleurs sont muettes...

Arrache moi le coeur
Que je ne puisse plus avoir peur....

Une vieille chanson... Un vieux refrain, comme une prière à l'immortelle...

Et Cid semble replongé dans son mutisme, son visage éteint par les larmes qu'y l'ont ravagé, laissant un champ de bataille dévasté. Son visage n'est plus que le charnier de son âme...

Toujours assis sur le banc en pierre, la cigarette à la bouche, le vent dans les cheveux, John aperçu une silouhette se dessiner dans la brume.

Un murmure accompagna cette étrange présence.

John se leva tout en jetant son mégot au loin, il fixa la brume et aperçu enfin le visage de l'inconnu.

Il avait l'air pétrifié, on aurait dit qu'il venait de voir un fantôme.

John passa les mains dans les poches de sa veste et fixa l'étranger qui s'approchait tout en fronçant les sourcils.

*C'est pas commun de croiser des gens à cet heure-ci dans un cimetière en plus....*

Cid semblait avoir oublié la préscence du jeune homme bien qu'il s'assis à ses côtés.
Avec des gestes sur il sortit de sa poche une seringue, une fiole d'eau et de la poudre ainsi qu'une vieille ficelle.
Rapidement il se fit un garot et remontant sa manche il s'injecta le produit dans les veines...
La prise de LSD était assez rare chez Cid mais en cette nuit douloureuse il était pret à tous...

Sous l'effet du flash Cid s'effondra au sol en gémissant et bavant. La vision complêtement déformé par le LSD était plus que cauchemardesque, il La voyait dans les bras d'un autres, dans le lit d'un autre...

NOOOOOOONNNNNNNN

Le guitariste se relêva, le flash était fini mais la vision avait eu pour effet de déclencher une nouvelle crise de larmes, ravageant encore plus le charnier de son visage.
Sanglotant et gémissant Cid se releva, toujours seul pour son cerveau déchirée.
Transi de froid le jeune homme se reroquevilla sous le banc toujours en mumurant une lancinantes chanson.

Arrache-moi les yeux
Que je ne puisse plus voir
Arrache-moi les mains
Que je ne puisse toucher
Arrache-moi les ongles
la douleur jusqu'au bout bout des doigts
Arrache-moi le cœur
Que je ne puisse plus avoir peur
Arrache-moi la tête
Que je ne puisse savoir
Arrache-moi les oreilles
Que je ne puisse t'entendre
Arrache-moi les...
La douleur jusqu'au bout de moi
Arrache-moi le cœur

(louise attaque album éponyme, label atmosphèrique)

Sous son banc en pierre, où était toujours assis John la scène était pathétique, mais le coeur de Cid n'était plus que douleurs et massacre, rien ne semblait pouvoir l'atteindre...

L'once de fierté revint peut être un instant et Cid apperçu peut être pour la première fois l'homme sur le banc.

Pitié ! Arrêtez sa...

Lorsque John se rassit, l'homme qui était apparru dans la brume fit de même et prit place à ses côtés.

A peine le temps de s'apercevoir que l'homme tenait dans sa main une seringue et s'était fait un garot, qu'il avait déja planté l'aiguille et injecté le produit transparent dans sa veine.

John souria en le voyant faire.

"A toi ton truc, c'est la piqure."

L'homme fut soudain prit de convulsions et s'effondra au sol en gémissant. John se leva dans la précipitation lorsqu'il comprit que l'homme était sous le banc en pierre.

Il n'avait pas eu le temps de voir ce qui se passait, comme si tout c'était déroulé en un instant, sûrement l'effet de la drogue qui ne s'était toujours pas dissipé, peut-être la folie qui avait atteint le pauvre homme.

John entendit le jeune homme murmurer sous le banc, quelque chose d'incompréhensible, il se baissa et le prit sous les épaules pour le sortir de là.

Avec beaucoup de mal, il réussi tout de même à l'allonger sur le banc. Il le regardait à présent, allongé là, poussant encore des gémissements. John sortit un flacon contenant ses gellules de morphines, il en mit une dans sa bouche et la croqua, laissant le produit se déverser le long de sa gorge.
Un frisson le parcourit, depuis l'échine jusqu'au coup. Il se posa à genoux près du banc, laissant ses bras tomber le long de ses jambes.
John releva ensuite la tête et fixa l'inconnu, les yeux à moitié fermés.

Il voulut parler mais rien ne sortit de sa bouche, même pas un son, pas un gémissement.

Cid allongé sur le banc semblait délirer, le flash s'était dissipé, les pêtards fumé aussi... Mais son esprit était en ruine, ravagé par la vagues de douleurs...

Où est t'elle ! Aide moi ! Murmura t'il à la silhouette spectrale à genoux près de lui...

Les traits de l'homme flottaient et ne voulait pas se fixer... Cid ne voyait plus rien... Il fesait tous noirs et comme seul source de lumières une tombe... Avec un nom écrit dessus... Il se souvenait de son prénom maintenant.... Pandora... C'était le nom qu'il y avait marqué sur cette tombe.

Cid se releva brusquement et se blottit sur la tombe.

Revient ! Revient !

Pour l'homme qui était près de lui, la scène devait être vraiment êtrange, un jeune homme tapant du poing sur une tombe, assez vieille d'ailleurs, on arrivait plus à lire l'inscription....

Sors de là !

Cid épuisé lâcha la tombe et se retournant sur le dos fixa ses yeux hagards et terrifiant de douleurs sur l'homme.

Aidez moi !

L'homme regarda John qui était toujours à genoux à ses côtés, il lui demandait de l'aider. John lui sourit mais l'inconnu se leva brusquement et partit se blottir contre une tombe tout en criant des paroles qu'il n'arriva pas à comprendre.

Il se releva tout en s'aidant du banc, comme si ses forces l'avaient abandonné, il ne sentait plus la douleur, le picottement en bas de son dos.
Il se retourna ensuite vers l'homme qui venait de faire de même, tout en s'appuyant sur son dos.

Il entendit un léger murmure, mais pour la première fois depuis le début, il comprit ce que lui dit l'inconnu.

Aidez moi !

John s'approcha de l'homme et le releva en le prenant par l'abdomen, il tenta de le faire tenir debout et réussi malgrés son manque évident de force.

Quelques mots sortirent de sa bouche, enfin.

"John....mon nom est....John...."

Il le regardait de son air sympathique, bon garçon, celui qui s'efface en un clin d'oeil lorsque John est contrarié ou se sent menacer, celui qui peut devenir en quelques secondes, un visage crispé, faisant resortir toute la haine qu'il a en lui.

Cid maintenant debout tenait comme par miracle sur des jambes flagellantes. Ses larmes ne coulaient plus mais son visage gardait la marque de chagrin et de la douleur. Voyant que l'homme articulait une phrase Cid tenta de la comprendre et y parvint tant bien que mal... Il se savait incapable de parler sous peine de laisser sortir toute sa peine... Voulant s'asseoir Cid trébucha et chuta lourdement, son front heurta une pierre...

Et maintenant en plus des larmes et du maquillage s'était du sang qui coulait sur son visage. Cid aurait fait peur à plus d'un... Difficilement et lentement il traça son nom sur le sol.

C... I... D...... J.. .A... I.... M.... A.... L

Réussisant à s'asseoir il se tint le front qui saignait abondamment bien que juste éraflé...

Aidez moi réussi t'il à articuler dans un sanglot rauque.

John se tenait toujours debout face à l'inconnu. Il trébucha viollement et tomba sur le sol brutalemment sans que John n'est le temps de le ratrapper.
Peut être était-ce nerveux ou tout simplement par pur sadisme, John commença à rire implusivement, toujours les yeux à moitié fermés et un visage de drogué.

L'homme traça dans la terre des lettres, et John comprit tout de suite ce qu'il avait écrit, son nom ,"Cid" suivit de deux mots ,"J'ai mal".

Il se redressa et réussit à s'asseoir. C'est à ce moment que John s'aperçu que Cid saignait abondemment au niveau du front, il lui murmura la même chose qu'auparavant.

Aidez moi

John sortit un flacon de la poche intérieure de sa veste, il s'accroupit à côté de Cid, l'ouvrit et prit la main de son interlocuteur pour y laisser une petite gellule. L'effet sur John s'était bien amenuisé, l'habitude sans doutes.

"C'est...de la...morphine, prend le....ça ira mieux....après...."

Il rangea ensuite le flacon et referma sa veste.

Cid vit dans un éclair de lucidité la gellule, il ne prêta pas attention aux paroles de l'homme. Il entendit juste la promesse qu'un peu de douleur partent... Dans sa précipitation maladroite Cid fit tomber la gellule dans les graviers, se penchant comme un avare qui à perdu un billet il remua tous le sable pour récupèrer la pillule.

A quatre pattes sur le sol, le nez au raz du sol, le visage déchiré le spectacle était pathètique... Enfin Cid put récupèrer la gellule qu'il épouseta à peine avant de la croquer.

Cid se détendit soudain, Il s'allongea à même le sol, face vers le ciel... Effectivement sa allait mieux mais pour combien de temps... Il ne pouvait parler mais son visage qui malgré larmes et sang semblait plus serein...

Merci...

John regarda ce spectacle pitoyable, Cid cherchait la gellule dans les graviers et le sable, car sa maladresse fut telle qu'il l'avait faite tomber.

Quand il la récupéra enfin, il la porta à sa bouche et la croqua aprés l'avoir nettoyée.

Il s'allongea ensuite, dos au sol, il avait l'air d'aller beaucoup mieux. Il murmura un remerciment et John fit un sourir.

Lui non plus n'en pouvait plus, exténué, il relacha ses forces qui le tenait en position accroupie pour s'asseoir. Il regarda le ciel à son tour, rien n'aurait pu décrocher son regard des étoiles, des bruits sourds dans les buissons, des cris d'animaux sauvages, même un coup de feu juste à côté de lui.

Il tourna finalement sa tête en direction de Cid, qui avait du prendre l'exacte mesure des choses depuis la prise de la gellule.

"Pourquoi a tu frappé viollement cette tombe ? Tu connais la personne qui y est enterrée ?"

Sur ces paroles il sortit son paquet de cigarettes, en sortit une, la porta à sa bouche et l'alluma avec son vieux zippo.

Cid apprêciait cette compagnie salvatrice qui l'avait sortit de sa douleurs, pour un temps limité mais pour un moment quand même... Il put parler sans sanglotter et sans retomber dans la douleurs profonde dû à l'abscence de sa moitié.

Non... Au plus profond de ma douleurs, les mots ont dansé sur la tombe et j'ai cru connaître la personne entêrré mais ce n'est pas elle... Je ne sais pas où elle est... Sans dout ne le saurais jamais, sous l'emprise du barbiturique, Cid laissait libre cours au flot de ses paroles. Elle est partie depuis trop longtemps, c'était ma moitié, j'était tout à elle.... La putain de moral des hommes en avait décidé autrement et elle s'est incliné... Plus jamais je ne la reverrais, j'ai pourtant bien cherché, sans doute m'a t'elle oublié... Dans un sens c'est mieux pour elle, nous êtions jeune... Moi surtout... Elle m'apprenai la guitare... Je suis tombé amoureux le premier jour et elle n'a pas mis longtemps à craqué... Mais à 15 ans on est jeune... Et mineurs... Deux ans plus tard quand mes parents l'on su ils m'ont fait un scandale, Ils ont porté plainte, elle a été viré et je ne l'ai plus jamais revu... C'était il y a huit ans... J'espère pour elle qu'elle à fait son "deuil", qu'elle s'est remarié et qu'elle joue toujours aussi bien...

Cid s'arrêta de parler, son visage toujours en loque était serain mais dans ses yeux flottaient une immense mélancolie... Une vague qui n'attendait qu'une chose, le submerger...

Je dois vous ennuyer avec mon histoire... Je suis si pathetique... Mais j'ai si mal... Laissa t'il échapper dans une dernière confession de l'être déchiré qu'il était devenus en moins d'une heure... Imitant John il sortit une cigarrette qu'il alluma, tirant sur la lattes comme un marin sur sa boué de sauvetage. Il ne fallait plus craquer...

Elle doit avoir 37 maintenant...

Cid ferma les yeux en tirant sur sa clopes.

John, qui était toujours assis, écouta attentivement Cid, il buvait ses paroles. Cette histoire, plus que triste, ne décrocha pas une larme à John, peut-être est-ce le fait de ne pas avoir pleuré pendant si longtemps, voir même jamais.

Il porta sa cigarette à la bouche pour tirer une grande bouffé, tout en écoutant ce que disait Cid. Lui avait l'air totalement dépité, pendant chaque pose qu'il fesait dans son récit, il se retenait de ne pas craquer.

Il le laissa finir puis prit la parole d'un ton assuré, même si il avait lui même l'impression de parler de choses qu'il ne connaissait pas et qu'il ne connaitrait sans doutes jamais.

"Pathétique ? Non je ne crois pas....est-ce pathétique de s'accrocher, d'avoir un espoir dans la vie ? Les gens qui lâchent les premiers, sont ceux qui n'ont pas de but, autrement dit pas d'espoir..."

Il regarda le ciel, et à ce moment il paru lui sourir. Il redressa ensuite la tête en direction de Sid et soupira tout en la secouant légèrement de gauche à droite.

"Moi même je n'ai jamais eu vraiment de but....la preuve j'ai vingt et un ans, je prend ça" Tout en pronoçant le "ça", il regardait le flacon de gellules qu'il avait sortit de sa veste. "depuis sept ans...et je ne pense pas encore tenir longtemps...."

Un court rire lui échappa, il baissa les yeux puis se mit à sourir.

"Mais toi....toi tu en as un....retrouve cette femme, peut-être que cela te soulagera, peut-être que cela te fera du mal, mais tant que tu n'as pas atteint ton but, tu n'as pas le droit de te laisser aller, pas le droit de te laisser mourir..."

Après ce monlogue, le silence reignait dans le cimetière, on entendait plus que le léger bruit des cigarettes qui se consumaient.

Cid fut touché par la compassion de l'inconnu du cimetière à qui il avait déballé sa vie et l'essence même de son âme. Oui il avait un but...

Je les cherché, pendant 5 ans, j'ai fait toutes les états unis où elle devait se trouver... Mais la terre est si grande... L'espoir et un but, deux letmotiv que je perd chaque jours passé loin d'elle...

Tu prend ton rève en gellule moi je le prend partout où je peux le trouver...

Cid désigna sa cigarrette qui ne contenait pas que du tabac, la seringue usé par terre et remonta sa manche, tous ses avants bras étaient lacéré par de profondes coupures anciennes ou récentes...

Rien que de voir sa j'ai envie de vomir et de me saigner... Si l'espoir c'est ne plus vivre alors je t'envie...

Les larmes ne coulaient plus, la voix était maintenant sure, la morphine avait remis le chagrin derrière l'armure mais la souffrance ressenti était encore vivace dans son esprit en partielle reconstruction...

Peut être je le reverrais... Peut être pas... Mais toi je t'envie, sans autre soucis que le jour qui vient et la nuit qui tombe, où dormir est presque ton unnique préocupation... A moins que... Qui suis je pour te juger...

John s'aperçu que Cid avait retrouvé des couleurs, un visage plus "humain".

Il sourit à cette remarque, et secoua la tête tout en rigolant quelques secondes.

"Tu n'as pas tout à fait tort, je vis au jour le jour sans savoir ce que me réserve le suivant..."

Il tira une grosse bouffé sur sa cigarette, regarda le mégot qui commençait à s'entamer puis l'envoya au pied de la tombe. Il baissa les yeux puis tourna la tête regardant l'incandescence encore vivace de son mégot, il regretta son geste mais n'avais pas assez de force pour se lever et aller le ramasser.

Il tourna ensuite la tête vers Cid.

"Mais j'ai tout de même un but moi aussi...mais je suis navré, ta compagnie m'est agréable mais je ne préfère pas aborder ce sujet avec toi...du moins pas encore."

John passa la main dans sa manche droite, puis carressa quelques instant son avant-bras. Il se leva tout en époussetant son pantalon plein de terre.
Il avait légèrement reprit ses esprits. Il sortit son long couteau et commença à jouer machinalement avec.

"Excuse c'est une vielle habitude...comme la clope, impossible d'arrêter."

John lui fit un large sourire.

Cid écoutait avec attention l'homme parlait, un point de vue peu diffèrent de sien... Bien qu'en apparence l'homme semblait plus stable et mieux dans sa peau que pouvait l'être Cid. Lorsque cet homme sorti son couteau Cid prit peur bien qu'il ne le laissa pas paraître... Seul dans un cimetière avec un homme armé n'avait rien de rassurant. Cid n'avait pas récupéré son pistolet et de toute façon il doutait d'avoir le courage de tirer...

On.. à.. tous nos... faiblesse... articula t'il difficilement. Masquant sa peur montante de la lame aguisé en une lègere rechute de sa douleurs. Il jeta son pêtard au loin. Enfin il est tard... J'ai quitté mon groupe en plein concert... Mais je ne me sens toujours pas capable de les rejoindre...

John, jouant toujours avec sa magnifique lame, se tourna vers Cid qui lui parlait, toujours assis sur le sol du cimetière, non loin d'une tombe.

"Ton groupe ? Tu est musicien ?"

Cid avait l'air étrangement perturbé par quelque chose pendant que John se rapprochait de lui pour lui parler.

"Tu as besoin d'aide peut-être ?"

Cid se leva précipitament en voyant John arrivé. Debout sur une tombe il en paraissait encore plus pitoyable. Maigre comme un anorexique et les vêtements dégeulasse de son séjour au sol. Il recula un peu et manqua de buter sur la croix de la tombe.

Guitariste.... Tous va bien... Envie de me........Dégourdir les pattes... Tous va bien

Malgré les paroles réconfortantes Cid ne semblait vraiment pas à l'aise.

Plus John s'approchait de Cid et plus celui-ci tentait de s'éloigner de lui. Il répétait sans cesse "tout va bien" comme pour se rassurer. John s'approcha encore un peu de Cid qui semblait complètement vidé de son sang, le teint vraiment pâle.

"Un problème ? Qu'est-ce qui ne va pas ?"

Il continua à le fixer pendant quelques instants puis il se souvint de la dernière chose qu'il avait fait. Il regarda son couteau, puis Cid et rangea la lame dans son fourreau, accroché au jean de John. Il lui sourit.

"Excuse moi je n'avais pas saisie ce qui t'arrivait, tu as vraiment cru que j'allais te planter ?"

Cid ne put retenir un profond soupir quand la lame regagna sa gaine.

Tard la nuit, dans un cimetière avec un gars armé et vu ma carrure de jambon beurre je fais pas vraiment le poids... Désolé, vieux reflexes de gars paumé qui à l'habitude de dormir dehors...

Les longues jambes de Cid se relâcherent et le guitariste retomba sur la tombe. Le jeune homme y déchiffra le nom.

Pitsburg Henry... connais pas... Sa te dit quelque chose ?

Cid avait l'air de se sentir plus à l'aise sans la précense permanente du couteau de John. Il se décrispa et retomba sur la tombe où il s'était blottit.
John le regarda dépoussiérer les inscriptions sur la tombe.

*Henry ? Mon oncle ? Je ne me rapelais même plus de l'emplacement de sa tombe, je fait un piètre neuveux....*

"Hein ? Quoi ? Pitsburg Henry....non ça ne me dit rien désolé...."

John se rassis et regarda le nom attentivement pendant plusieurs minutes comme si le temps s'était simplement arrêté pour lui. Il reprit ses esprits et regarda Cid puis lui sourit.

Cid soupira en dépoussièrant une deuxième tombe à sa droite.

Hurt Antony... Connais lui, c'était l'épicier de ma rue. Flingué lors d'un casse... Ville de merde !

Cid commença à se rouler une autre cigarette avec que du tabac cette fois ci.

Tu veux ? dit il en désignant le paquet de tabac.

John rigola à la remarque de Cid sur l'ancien épicier de sa rue. Il le regarda rouler une cigarette et lui tendre le paquet de tabac.
Il lui fit un signe de la main sans rien dire, montrant son refus d'un quelconque cadeau.
Il sortit de la poche intèrieure de sa veste le flacon remplie de gellules de morphines. John le fixa tout en le faisant tourné dans tout les sens possibles, comme une personne âgée qui regarde la composition de ce qu'elle achète dans une superette.
Il ouvrit le flacon et posa deux gellules dans sa main, il en mit une entre ses molaires et la croqua viollement, laissant le liquide se déverser sur sa langue puis dans son oesofage, atteingnant rapidement son estomac. John ressentait le trajet de la morphine intèrieurement.
Il releva la tête après qu'une partie du trip soit passé, il tendit alors la main ouverte vers Cid avec l'autre gellule dans la paume.

"Tient...."

Après le refus de la cigarette, Cid avait allumer et sans vraiment regardé john prendre sa pilule il s'était égaré dans ces pensés en suivant les voluptes de fumée de sa cigarette.

Son camarade de nuit lui avait tendu une gellule de morphine mais Cid n'aimait pas vraiment masquer sa douleurs. Ou alors pas longtemps. Il déclina donc l'offre et sortit de sa poche une petite boîte de fer noir. En effigie trônait une rose noir d'où perlait quelques larmes de sang. Cid en sortit une lame de rasoirs encore tâché de sang.

Le jeune homme, honteux de se scarifier en préscence d'une personne étrangère, même le chacal assistait rarement au longues séances de mutilation, devenue comme un rites immuable au appel de la chair. Les plaies de son bras n'avait pas eu le temps de cicatriser depuis le soir passé et Cid ouvrit sa chemise, frissonant dans la nuit froide Cid enleva donc sa chemise, dévoilant son torse squelletique et blanc à la nuit noire et à John.

La lame de rasoir entailla la chair au dessus du pectoraux, Suivirent une série de longues coupures tracé profondèment dans la chair.

Cid gémissant par moment ou soupirant jeta un regard piteux à John.

Sa doit pas être agreable mais j'y peux rien... C'est comme sa que j'arrive à exister...

Tirant une bouffé sur sa cigarrette il remit sa chemise qui se tâcha de son sang pourpre....

John observa attentivement le rituel de son interlocuteur, même si cela pouvait passer pour de la barbarie, il n'en était rien. John paraissait comme faciné et en même temps dégouté, l'effet de la drogue accentuant les visions horribles et magnifiques qu'il pouvait avoir.

Il entendit un léger murmure, il ne comprit pas tout mais dicerna tout de même quelques mots.

"Je...com....com...prend...."

John mit alors la seconde gellule, que Cid avait refusé, entre ses dents et la croqua délicatement, contrairement à la première qui fut consommée dans l'exitation. Le liquide se deversa lentement dans la bouche du jeune homme, les yeux de celui-ci se fermèrent, et il s'allongea sur la tombe qu'il savait appartenir à son défunt oncle, alors que Cid n'était pas au courant.

Dans un effort surhumain pour un drogué ayant prit sa dose comme lui, John tendit la main en direction de la lame de rasoir que tenait Cid dans sa main en pleine de sang. Il sentit que son cerveau entrait, comme en ébulition, que sa force psychique avait énormément augmentée grâce à la morphine. Il fit alors apel à son don, son précieux don, la Télékinésie. La lame s'enfuiya des mains de Cid et lentement parcouru la distance entre sa main et celle de John, comme en apesanteur.

John attrapa la lame de rasoir, toujours allongé sur le sol, les yeux fermés et la posa délicatement à côté de lui sur la tombe.

*Cela fesait tellement de temps que je n'y avait pas fait apel, cela me manquait, cette sensation....*

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