Jeu ou chasse?

La louve rousse avait trouvé une proie pour la nuit. Une seule lui suffisait, elle avait donc commencé sa "chasse", tel un chat jouant avec une souris.

La première chose avait été de trouver une proie idéale : assez résistante pour tenter de se défendre ou courir vite, semblant assez forte psychologiquement pour résister à son petit jeu.

Une fois cette proie trouvée, un jeune sportif d'environ 20ans, faisant son jogging du soir (quelle idée folle, dans la nécropole), elle se mit à le suivre discrètement. De loin d'abord, en se rapprochant petit à petit.

Une fois à distance convenable, lorsqu'il arriva près du Parc, et comprenant qu'il allait en faire le tour avant de revenir chez lui (faisant ainsi une très grande promenade, laissant à la louve le temps de s'amuser), elle commença "l'affaiblissement psychologique" de sa proie.

La détruire mentalement avant de la dévorer. S'amuser comme le chat avec sa souris.


Aux abord du parc, elle renversa une poubelle. Le jeune se retourna, distrait par ce bruit, mais n'en vit pas la source et repris son entrainement.


Les portes du parc venaient d'etre passée, le bois était proche lorsqu'elle renouvella cela avec une des poubelles publiques.
A nouveau, celui-ci se retourna, remarqua la poubelle renversée après quelques instants ayant permis à la louve de se cacher et paru être inquiet.
Peut-etre comprenait-il son erreur?

Il repris sa course, mais avait légèrement augmenté le rythme, comme si il cherchait à fuir, mais qu'il n'osait pas courir.

Evaine se déplaça rapidement, pour se mettre à la bonne distance de sa proie. Elle était désormais légèrement devant lui. Cela ne lui posait aucun problème, ses déplacements étant réglés sur la forme du chemin.

Une fois que le sportif fut assez loin dans le parc et que toutes retraite lui serait impossible, elle s'amuserait réellement avec lui.
Après quelques instants de course, elle jugea ce moment proche et lança le "jeu".

Evaine traversa rapidement le chemin. Une ombre, seulement, pour ce sportif. Celui-ci ralentit. Evaine gardait encore sa distance.

La proie hésitait. Avait-il peur des chiens? Avait-il compris que cette ombre était un loup?

Mais il secoua la tête et continua sa route.
Courageux? Inconscient? Juste humain?

Evaine renversa une seconde poubelle. L'homme semblait désormais inquiet. Puis juste après ce bruit de poubelle, un taillis qui frémit, comme si une bête le traversait.

L'homme s'était arrété, il cherchait d'où venait ces bruits, ce qu'ils signifiaient...

Evaine fit volontairement des pas "lourds" avec ses pattes. L'homme se retourna vivement, regardant cet animal qui le guettait. Elle s'assit et le regarda fixement.

L'homme semblait comprendre qu'il s'agissait d'un loup mais pas d'un loup ordinaire. Un prédateur.

La victime fit alors demi-tour en courant, essayant vainement d'éviter son destin. Evaine lui laissa, gentiment, quelques secondes de répit.
Puis elle se mis à courir sur sa proie, récupérant rapidement les mètre qu'elle lui avait laissé.

Rien ni personne ne l'avait dérangé dans sa course. Tout se passa donc comme prévu :
L'homme qui court à en perdre haleine.
Ses cris dans la nuit.
La louve à ses trousses, qui se rapproche inexorablement.
La mort, bientot...

L'homme fuit, il donne ses dernières ressources, mais il est trop tard, la louve est sur ses talons. Il tente d'accélérer et trébuche : il a trop donner.
La louve lui saute dessus et le renverse dans son élan.

Elle griffe, mord, cherche la gorge.

L'homme se débat, sort des pattes de la louve et tente de s'enfuir à nouveau. Trop tard, la louve lui saute à nouveau dessus.
Cette fois, la gorge est facile à enserrer de ses crocs.

L'homme n'a cherché qu'à fuir, il ne s'est même pas retourné pour une dernière lutte désespérée. La louve semble déçue, elle attendait mieux.
Mais cela, maintenant, est secondaire : l'apétit lui est venu au cours de la chasse et elle commence à se délecter de sa proie.

Le prêtre était dans la forêt. Toute la nuit, en compagnie du juge et d'Eldin, il avait arpenté les ruelles de la Necropole, s'attardant parfois dans les coins sombres de la ville, à la recherche d'une créature ignoble ou d'un trou à rat à éradiquer.
Ils avaient également procéder à une petite enquête afin de déterminer si les démons qu'ils avaient affrontés trois semaines qu paravant avaient été aperçus dans la cité; mais la piste, désormais trop froide, n'avait pas permis à nos courageux chevalier du christ de prendre l'avantage sur leurs adversaires.
C'est avec un brin de déception et d'amertume que le prêtre avait proposé à ses compagnons de se rendre dans le parc, là où l'Ange aveugle leur avait dit vivre. Il pensait ainsi peut être pouvoir reprendre contact avec leur "supérieur" prendre des instructions, et connaître la situations réelle de leur combat. Malheureusement, leurs recherches s'étaient là aussi soldées par un échec et , c'est avec un sentiment bougon que le Padre arpentait désormais l'orée de la forêt, sans but particulier, se concentrant sur le plaisir de respirer autre chose que les gaz d'échappement et odeurs chimiques de la ville. Il comprennait fort bien pourquoi l'ange avait choisi cet endroit pour y monter saon quartier général. Il régnait sur les lieux une plénitude ... mortelle.

C'est ce dernier terme qui frappa l'esprit du prêtre lorsque , au détour d'un chemin forestier, une forte odeur de mercurée de sang frais le frappa de plein fouet. Une main sur un de ses fusil, il s'approcha à pas de loup de l'endroit d'où lui parvenait les effluves de viandes fraîches. L'odeur était trop forte pour qu'il ne s'agisse que d'un corps de rongeur ou d'oiseau...
A quelques dizaines de mètres du chemin qui faisait le tour du lac, au milieu d'un bosquet touffu, le prêtre eu une vision d'horreur.
Un corps déchiqueté sur lequel on pouvait observer des reliques de jogging, finissait son premier stade de décomposition. Au milieu de ce qu'il restait, on pouvait observer des essaims de mouches, posés un peu partout sur les quelques restes de viandes rouges sanguinolentes accrochés aux os brisés. Les membres arrachés et jetés un peu partout semblaient avoir été débarrassés de leur peau et de leur chair comme d'un vêtement trop grand. Une marre de sang et l'herbe foulée un peu partout dans le bosquet démontrait, si on en doutait encore, la force et la bestialité de l'auteur de ce crime.

Une fois qu'il eut réprimé le haut le coeur qui était monté de son estomac, Clarence s'approcha un peu des restes afin de tenter de trouver des indices sur l'auteur de ce méfait. Avec dégout, il ramassa un os à peu près valable qui traînait, à côté de la cage thoracique défoncée. La profondeur des traces de morsures, incrustée dans la charpente du corps l'intrigua. Il lança alors l'os à Eldin ...

"Toi qui est un érudit, ça te dit quelques choses, un truc pareil ??"

En même temps, il interrogea Oscar du regard, les trois semaines que ce dernier avait passé dans les rues de la ville les aiderait surement à comprendre , pourvu qu'il ait entendu des rumeurs sur ce style de meurtre.

Oscar détourna le regard du cadavre démembré qui gisait au milieu du bosquet. L'odeur était désagréable mais pas encore intolérable, le corps étant fraichement déchiqueté. Le spectacle était saississant d'horreur, difficile de mettre un tel crime sur le compte d'un être humain...Mais on ne pouvait être sur de rien dans cette ville maudite.

Le juge et le Padre écoutèrent attentivement les déductions d'Eldin, ce dernier étant plus à même de trouver une explication. Ses connaissances du Surnaturel étant bien plus approfondis que les leurs et surtout moins étayer de charabia religieux.

Attentif aux paroles de son compagnon, Oscar n'en restait pas moins vigilant à l'environnement, sa main prête à dégainer une de ses armes. Après tout, un meurtre d'une cruauté intolérable venait d'être commis.

Son attention fut attiré par un bruit de conversation louche :

"T'approche pas !"

"descend et je t'acheverais vite...."

Oscar fit signe à ses compagnons de se taire et de tendre l'oreille. Discrètement, prêt à dégainer, le trio se rapprocha du bosquet suspect.

HJ/ comme prévu, j'ai suivit dans " Une vague de folie " .../HJ