La chambre de Linoa était essentiellement composée de noir et de rouge. La pièce était plutôt grande, peut-être trop d'ailleurs pour la jeune vampire car personne n'avait eu encore l'opportunité de partager cette pièce avec elle.
Une armoire imposante était entreposée en face du lit. On pouvait y trouver une multitude de robes, de corsets en tout genre (tous plus beaux et plus étroits les uns que les autres, mettant en valeur les formes de la jeune femme), des pantalons adéquates pour les combats et les excursions en tout genre et enfin, une foule d'étoffes transparentes (la plupart du temps rouge sang) qu'elle ne mettait que pour dormir. Dans un tiroir, toujours fermé par une clé que Linoa portait à une chaîne qui faisait le tour de son poignet, se trouvaient quelques dagues et quelques parchemins où étaient écrites les formules qu'elle utilisait pour la préparation de ses poisons.
Son lit était à baldaquin (ce qui lui permettait de dormir tranquillement derrière un voilage fin et transparent) et lui donnait l'impression d'être protégée comme une princesse. Les draps de soie rouge étaient doux au toucher et donnaient envie de s'y blottir. Les oreillers étaient moelleux et confortables.
A côté du lit se trouvait une table de chevet sur laquelle Linoa laissait subsister un calice en argent dans lequel on pouvait apercevoir un liquide rouge qui s'apparentait à du sang. Il était également fréquent qu'une bougie aux fragrances épicées soit allumée. Une odeur exquise flottait alors dans l'air et laissait habituellement Linoa tomber dans une douce euphorie.
Les murs étaient recouverts d'une tapisserie noire sur laquelle on pouvait distinguer par endroits quelques reflets argentés selon l'éclairement de la pièce. En effet, la pièce était toujours plongée dans l'obscurité et les persiennes n'étaient jamais entrouvertes. Sur le mur à gauche du lit, on pouvait discerner un portrait de la Mère vampirique, Akasha, que Linoa affectionnait énormément.
Enfin, la lourde porte en bois qui permettait l'accès à la chambre de Linoa était verrouillée par une clé en argent sur laquelle ses initiales étaient gravées et entremêlées.