Sur un banc près du terrain de jeu...

Terrains de baskets de tennis, plein de sports divers...
Mais ce terrin là n'était pas destiné au sport, il était destiné aux enfants...
Balançoire, tourniquet, bac à sable...

Une dizaine d'enfants, et une vieille dame. Leur grand mère? Non, aucun d'entre eux ne se ressemblaient ou ressemblaient à la vieille dame.
Ils étaient tous pauvres.
Leurs vêtements le prouvait, mais signe encore plus significatif : à l'époque des voitures, ils trimballaient avec eux deux vieilles charettes pleines de couvertures, de meubles, d'objets utiles ou de jouets.
Apparement tou celà avait été fait à la hâte.

Avait-ils été chassés? Possible.

La demoiselle qui les regardait, elle, semblait sortie de l'hopital, sans même avoir enlevé ses habits de patients.
Elle dormait sur le banc elle n'avait fait que cela depuis sa sortie...

Mais elle s'était réveillée à leur arrivée.

Et elle les regardait.
Les enfants jouait sur le terrain de jeu, hormis 4 grans gaillards. Ceux qui poussaient les charrettes.
La vieille dame regardait les enfants joué d'un regard mélé de regrets, d'amour et de pitié. Elle devait se demander ce qu'ils deviendraient, ses petits protégés dans ce monde de fou.

Deux des garcons, environ 16-17 ans, mais plutôt costauds, s'approchèrent de la demoiselle. Mignonne et elle devait avoir 18-19ans, peut-être 20, donc une drague possible pour ces adolescents.
La discution commença amicalement, plusieurs rires furent entendus...
Puis vint la question :
_Vous allez où? Et pourquoi tirez vous ces charettes?

Les garcons hésitèrent un instant.
_On sait pas, on a été chassés de notre maison... Et les charettes contiennnent tous ce que nous possèdons.
_Oui, mais pourquoi VOUS les tirez?
_Ben...parce qu'on est les plus forts.
_C'est tout? Ils ne vous aident pas?
J'vous ai vu... les petits étaient dedans, c'est une charge de plus à porter, ne pourrait il pas au moins marcher à coté?
_Ben... Ils sont jeunes, il leur faut du repos...
_Vous n'avez pas l'impression d'être exploité? Regardez les voitures, les cars, les camions,et vous, vous tirez une charette!

Les garcons eurent un air énervé, mais bizarrement, ils continuèrent d'écouter la fille.
_Soyez pas idiots, les garçons... Regardez les, pendant que vous êtes épuisés, ils jouent, ne vous remercient pas et osent rire même alors que la situation ne le mérite pas...

L'un des garcon appella les 2 autres "tireurs de charettes".
L'autre essaya de se convainbcre que la fille avait tort.
_On est pauvre, on a pas les moyens de payer quoique ce soit.
_On peut louer, à notre époque tout se loue, mais les esclaves c'est moins cher n'est-ce pas... Et regarde la vieille dame : elle vous exploite, elle vous délaisse pour les enfants, elle ne vous a même pas adressé un seul regard... Elle vous usera et vous jettera.

Les deux premiers garçons parurent convaincus, ils convairent facilement leur deux autres amis à déserter. Avant de partir, ils remercièrent la fille.
_Merci. Sans toi, nous aurions été épuisé par ses taches, elle nous aurait abattu de travail. Merci.

Puis ils s'éloignèrent tranquillement mais discrètement de la charette, abandonnant la vieille dame et les enfants.Ceux-ci ne repartiraient pas, ils étaient tous trop faibles pour tirer deux charettes pleines à craquer.
Et de toute manière, il n'en avait pas envie, ils étaient trop fatigués pour vouloir se déplacer...