[Au nord-est du centre ville] Un orphelinat

Ebenezer Scrooge se dirigeait d'un pas lent et d'un regard scrutateur vers sa destination : une vieille maison de famille.

C'est là qu'il vit sa première victime de la journée : un mendiant dormant dans la rue, avec à coté de lui une pancarte : "sourd, aveugle, muet, cul de jatte, la charité S.V.P."
Quelques pièces trainaient dans un chapeau placé près du chariot permettant au clochard de se déplacer.

Notre avare, bien que déja riche, ne pût s'empêcher de sauter sur l'occasion et, après s'être approché de l'homme, fourra une main noueuse dans le chapeau de celui-ci pour lui voler ses maigres ressources.
Ce qu'il fit sans aucun scrupule.

Il repartait et était déja loin lorsque le mendiant se réveilla.
_Hé! Voleur ! Mon argent !

L'avare ne se retourna pas et disparu au prochain coin de rue, il n'avait déja pas de scrupule à voler un aveugle, sourd et muet, alors un menteur.... L'homme ne le poursuivit pas, il était trop loin pour être poursuivi, il ne pouvait de toute manière que l'invectiver, sa cul-de-jattise devait, elle, être bien réelle.


La maison qu'il rechercha se trouvait en face de lui. La maison avait été transformée en orphelinat après son abandon.
Il appuya sur la sonette et une vieille dame bien charitable lui ouvrit la porte, derrière elle, plusieurs jeunes enfants innocents.
Scrooge n'eût aucune pitié pour eux non plus, il sorti un avis d'expulsion de sa poche et dit :
_Sortez d'ici, désormais c'est chez moi!

Les enfants avaient eût beau crier, la vieille femme protester, implorer sa pitié, le supplier même, Ebenezer Scrooge n'avait pas cédé.

Il était allé jusqu'à leur réclamer de l'argent pour avoir utiliser cette maison qui, certes, semblait abandonnée, mais lui appartenait d'un vieil héritage.

Les enfants et la vieille dame s'étaient donc retrouvé en ce beau matin, seuls et sans domiciles.


En cet instant précis, Scrooge regardait bruler dans la cheminée quelques affaires qui, ayant été oubliées ou n'ayant pût être emportées, ne lui servirait même pas à gagner de l'argent. Au moins, celà lui économisait du bois pour le feu.

Les poupées des enfants, des vieux albums de photos, quelques lettres, des petits jouets en bois.

Tout cela brulait sous les yeux insensibles de Scrooge.

Les rares objets rappellant des instants de bonheur de ces êtres solitaires fûrent anéantis par l'avarice de l'avare.

Le vieil avare regardait divers actes de propriétés qu'il avait obtenu à très bas prix...
Certaines de ces vieilles bicoques deviendraient des hôtels, d'autres des parkings et d'autres encore seraient rasés pour y faire des magasins et même un terrain de golf pour riche.

Scrooge était mitigé, ces propriétés lui rapporterait de l'argent à l'avenir mais dans le présent, elle lui coutait encore. Les faire rasé ou retapper est couteux.

Avec un soupir, et un grand sacrifice, il daigna signer les papiers nécéssaires.

Le vieil avare revint chez lui après son entrevue avec Mr Torelli.
Sa soirée aurait put être calme si ces maudits enfants ne venaient pas quémander des confiseries dans les rues.
C'était bien une fête inventée par des pauvres qui ne pouvaient payer de bonbons à leurs enfants cela. Et comme toutes les fêtes, Scrooge détestait celle-ci.

Quelques enfants frappèrent à sa porte. Scrooge ouvrit après quelques instants. Les mouflets tendaient un sac rempli de bonbons et disaient avec un grand sourire :
_Des bonbons ou des farces.

Scrooge répondit simplement :
_Je crois que je prendrais les bonbons.

Il pris le sac de bonbons d'un coup sec et leur ferma la porte au nez. Les enfants pleurèrent, frappèrent à la porte, insistèrent, mais rien ne fit, Scrooge n'ouvrit plus.
Mais il venait de changer d'avis sur Halloween : quelle belle fête cela faisait ! Des enfants venant offrir des bonbons au pauvre vieillard qu'il était.