La neige tombait toujours, tout etait recouvert d'un epaisse pelicule blanche. Les rues etaient pratiquement vides et par endroit on pouvait voir de petits monticules. Ceux ci etait en fait des sans abris qui n'avaient pu se premunir contre le froid et que la mort avait fauchée dans leurs sommeils. Certaines ruelles en etaient jonchées et il etait impossible de faire un pas sans butter sur un de ces maccabés.
Le Corbeau n'avait pas echappé a la regle ; après etre sorti de l'eglise, il avait érré dans les ruelles pendant une durée indeternimée puis il s'etait ecroulé sous un poche, a bout de forces. Le blizzard s'etait occupé du reste et en quelques minutes il ne restait plus rien du jeune homme sinon un "petit" tas de neige.
De nombreux charognards s'afferaient autour des cadavres, trouvant en eux une source de nourriture salvatrice. Seulement l'un des garde-manger se mit a bouger soudainement laissant aparaitre progressivement son visage meurtrit par le froid et les coupures. Les volatiles n'en demanderent pas plus pour s'envoler vers un autre tas de neige et continuer leur macabre repas.
L'un d'entre eux ne bougea pourtant pas, restant sur l'epaule du jeune homme immobile. C'etait un corbeau d'une rare beauté, le noir de ses plumes etait plus sombre qu'une nuit sans lune. Son bec puissant aurait été capable de briser un os du bras en une seule pression. Mais ce qui impressionna le plus, Der Rabe c'est la lueur qui brillait dans les yeux de l'oiseau. Il n'en avait jamais vu de pareille, cette animal semblait etre animé d'une determination sans limites.
Les deux etres resterent ainsi sans bouger pendant de longues minutes sans qu'aucun d'entre eux n'eprouve le besoin de bouger. Ils semblaient se sonder mutuellement, chacun d'entre eux essayant de lire au plus profond dans l'esprit de son interlocuteur. Cet echange silencieux prit soudainement fin lorsque le volatile s'envola laissant le jeune homme seul dans la neige. Celui ci fixa le silhouette de l'oiseau jusqu'a ce qu'elle ne represente plus qu'un point dans le ciel tourmenté et qu'il fini par disapraitre.
" Le vol du corbeau ... Annonciateur des pires maux que l'humanité puisse connaitre ... Je devrais etre terrorisé a leurs vues ... Pourquoi ne me suis je jamais senti aussi bien ? Je ne comprend pas .... "
[i]Il leva ensuite la tête vers le ciel, un large sourire aux levres. Les cieux n'etaient pas vraiment clements en ses jours de dechainement climatique et a par une lourde chappe de nuages rien n'etait visible. Le jeune homme reprit neanmoins son monologue :
" Ta pitoyable tentative de mettre fin a ma vie a echouée. Personne ne veut de moi : je n'ai meme pas ma place en enfer ... Je suis condamné a vivre tant que je n'aurai pas accomplie ma tache ... N'est ce pas !?
Comme a l'acoutumée, les paroles du Corbeau se perdirent dans le blizzard sans qu'aucune reponse ne leur fasse echos. Il baissa febrilement la tête et resta immobile ne trouvant pas la motivation pour se relever.